Polémique - Ne nous distrayons pas avec de petites choses Karamé appelle à la trêve

Deux jours après avoir critiqué le Premier ministre Sélim Hoss pour son refus de contresigner les décrets relatifs aux arrêts de morts, M. Omar Karamé a lancé hier un appel à l’accalmie politique, à la veille du sommet de Genève entre le président des États-Unis Bill Clinton et son homologue syrien Hafez el-Assad. «Cette rencontre constitue un événement-charnière dans les circonstances actuelles. Nous devons unifier les rangs en prévision de cette étape cruciale, en renforçant le front intérieur et la concomitance des volets syrien et libanais», a-t-il indiqué. «Ne nous distrayons pas avec des sujets d’intérêt mineur», a-t-il estimé, en faisant allusion à la polémique de ces derniers jours sur l’affaire de la signature des arrêts de morts. L’ancien chef de gouvernement avait en effet estimé mardi que M. Hoss n’avait pas le droit de déléguer ses pouvoirs au vice-président du Conseil. M. Hoss avait répondu «qu’au moins trois décrets avaient été signés par le vice-Premier ministre Michel Murr» lorsque M. Karamé était lui-même à la tête du gouvernement. Dans le cadre de la même affaire, M. Karamé a réagi hier aux derniers propos du vice-président de la Chambre Élie Ferzli, estimant que la «vérité blesse». L’ancien Premier ministre avait affirmé mardi que M. Ferzli «tentait de se doter d’une stature de grand législateur», ce à quoi le vice-président de la Chambre avait répliqué : «Je croyais que c’était le président Rafic Hariri qui était à l’origine de la chute du gouvernement Karamé ; maintenant je sais que c’est Karamé lui-même qui en fut la cause».