Vie parlementaire Harb pourfend l'action gouvernementale

Dans une causerie au Forum de l’action nationale, en présence du chef du gouvernement, le député Boutros Harb a déclaré que «le gouvernement a échoué à résoudre les principaux problèmes du pays, et ses rapports avec le Parlement sont parmi les pires jamais établis, au point qu’il nous donne l’impression de rendre service à l’opposition par ses absences ou ses maladresses». «N’était la hauteur des objectifs que s’est fixés le chef de l’État et l’éclat avec lequel le chef du gouvernement a presque toujours pu répondre à ceux qui critiquent le gouvernement, ce dernier, et en particulier les ministres qui ne critiquent si fort la caste politicienne que pour mieux masquer leurs ambitions d’en faire partie, auraient été mis en minorité depuis longtemps», a poursuivi M. Harb. «La vie politique au Liban est en profond déclin, et le discours véritablement politique a presque disparu, n’était une minorité qui continue de le pratiquer, sauvant ainsi la tradition démocratique du pays», a ajouté le député de Batroun, qui a exprimé ses craintes que «la consécration de la situation politique actuelle (…) transforme le régime démocratique en un régime qui ne repose pas sur la volonté populaire, n’a aucune estime pour les libertés publiques et les principes de la démocratie parlementaire». Le parlementaire n’a pas non plus ménagé le tandem Hraoui-Hariri, affirmant que le régime, à leur époque, «a été marqué par la violation permanente et systématique des dispositions constitutionnelles et légales». Dans une réponse succincte en fin de causerie, M. Hoss a félicité M. Harb pour «sa liberté de pensée, son courage et son objectivité». Il a ajouté que le changement espéré ne pouvait être l’œuvre du gouvernement seul, mais des efforts conjugués du gouvernement, du Parlement de de toute la société civile . «Si l’action du gouvernement est si mauvaise, pour quelle raison le Parlement ne le censure-t-il pas ?», a-t-il conclu.