Conseil de la Ligue - Des diplomates arabes relèvent les aspects positifs de la déclaration finale Les Etats-Unis s'informent des détails des discussions

Les États-Unis se sont mobilisés au cours des derniers jours, par le biais de leurs ambassades à Beyrouth, au Caire, à Ryad et à Koweït, pour prendre plus amplement connaissance des tenants et aboutissants des résolutions adoptées samedi dernier par le Conseil ministériel de la Ligue arabe, qui s’était réuni à Beyrouth, a-t-on indiqué de sources diplomatiques. Selon ces sources, Washington préfère s’informer par la voie diplomatique de ce qui s’est passé au cours de cette réunion, et notamment des discussions qui ont eu lieu en marge des débats, avant de définir sa position sur la déclaration finale adoptée par le Conseil. L’attentisme de l’Administration américaine s’explique par le fait que les contacts destinés à relancer le processus de paix sont en cours et que Washington met actuellement tout son poids pour faire redémarrer les négociations de paix sur le volet syro-israélien. Une fois que les États-Unis auront réuni les informations dont ils ont besoin, ils feront paraître un communiqué explicitant leur position à l’égard de ce qui a été décidé à Beyrouth, prévoit-on de mêmes sources. Des diplomates arabes à Beyrouth ont estimé pour leur part que l’Administration américaine devrait «exploiter les résultats de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères dans ses contacts avec Israël, dans la mesure où la position arabe solidaire (du Liban) exprimée dans la déclaration finale s’est caractérisée par un ton calme, positif et loin de tout défi et affirme au contraire le désir des Arabes de parvenir à une paix juste et globale». Selon ces diplomates, «la première pierre de cet édifice devra être un retrait israélien total du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest jusqu’aux frontières internationalement reconnues, du Golan jusqu’à la ligne du 4 juin 1967, ainsi que des territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem». «Nous espérons que les États-Unis insisteront dans leurs démarches (auprès d’Israël) sur les aspects positifs de la déclaration finale et qu’ils ne se laisseront pas influencer par les réactions impulsives d’Israël qui a apparemment mal compris la teneur des résolutions» du Conseil, a-t-on ajouté de mêmes sources. Par ailleurs, on s’attend de sources diplomatiques à Beyrouth à ce que la France exprime aujourd’hui mardi une position détaillée sur la réunion de la Ligue arabe. Un des points de la déclaration finale condamnait implicitement les propos tenus fin février lors d’un voyage en Israël par le Premier ministre français Lionel Jospin, qui avait qualifié de «terroristes» les opérations du Hezbollah contre la zone occupée et imputé à la Syrie la responsabilité du gel des pourparlers de paix.