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Actualités - REPORTAGES

Festival Al-Bustan - Le Turc en Italie par l'Opéra de chambre de Varsovie Le sang tchèque de Rossini (photos)

Après la mise en scène de La Flûte enchantée de Ryszard Peryt, c’est au tour de la Tchèque Jitka Stokalska de représenter Le Turc en Italie de Rossini. Il sera interprété par l’Opéra de chambre de Varsovie ce soir et samedi, à 20h30. Créée en 1999, la mise en scène s’appuie sur le thème central de l’œuvre : le théâtre dans le théâtre. «C’est ce qui m’a séduite dans Le Turc en Italie, dit-elle. J’aime en particulier le personnage de Prosdocimo, le poète sans qui rien ne peut se faire. D’ailleurs, il ne quitte pas la scène un seul instant». Car Prosdocimo est le lien entre la scène et le public; grâce à lui, celui-ci est au courant de tout, alors que les autres protagonistes se débattent dans une intrigue qui n’est inexplicable que pour eux seuls. Pour faire participer les spectateurs jusqu’au bout, certains décors sont placés de telle façon qu’ils ont l’impression de regarder l’action par l’arrière. Mimes Jitka Stokalska a une affection prononcée pour Rossini : sur la soixantaine de spectacles qu’elle a montés, sept d’entre eux sont des œuvres du compositeur italien. «Il est proche de l’esprit tchèque», explique-t-elle, «cet esprit qu’on trouve dans les Aventures du brave soldat Chveik, de Jaroslav Hasek, par exemple, faites d’absurde et de comique». Le point commun des mises en scène ? «Les mimes, répond-elle sans hésiter. Ces acrobates, danseurs et gymnastes font tout ce qu’un chanteur ne peut pas faire sur scène. Pour le Turc en Italie, le public averti découvrira donc, outre les 7 personnages et les 12 chanteurs formant le chœur, trois mimes, frères de Pantalone et de ses compères de la commedia dell’arte. Surprise. Qui est le Turc ? La scène se passe à Naples et ses environs, au XVIIe siècle. Deux Turcs fugitifs, Zaida et Albazar se trouvent dans un campement de gitans. La jeune femme est malheureuse : elle était esclave, elle aimait son maître qu’elle ne reverra peut-être pas. Le poète Prosdocimo arrive sur les lieux, en quête d’inspiration, et questionne Zaida, qui lui raconte son histoire : elle est amoureuse de Selim Damelec d’Erzerum, son maître turc. Le poète la tranquillise, en lui apprenant qu’un pacha arrive incessamment à Naples. Le patron de Prosdocimo, Don Geronio, est trompé par sa jeune femme, Donna Fiorilla. Celle-ci se trouve au port lorsque le bateau de Selim accoste. Le prince ne tarit pas d’éloges sur le pays et en particulier sur ses habitants du sexe féminin. Or Donna Fiorilla a aussi un amant, Narciso. Le poète est ravi : un mari barbon, une épouse volage, affublée d’un amant jaloux et séduite par un prince turc étofferont considérablement son intrigue. Alors que Selim déclare sa flamme à Donna Fiorilla, Don Geronio les surprend. Mais sa femme est suffisamment habile pour tourner la situation en sa faveur, et accorde un autre rendez-vous à son nouveau soupirant. Le poète ne tarde pas à être déçu : toute son intrigue tombe à l’eau, lorsque Selim retrouve Zaida, et que Narciso très malheureux, réapparaît, ainsi que Fiorilla poursuivie par son mari furieux. Confusion Prosdocimo est décidé à suivre son plan : la situation arrive à un tel point que Selim doit choisir entre Zaida et Fiorilla. La jeune Turque se retire immédiatement et le prince doit enlever sa dulcinée le soir même. Le poète propose à Geronio et à Narciso que Zaida revête la robe de Fiorilla et que Geronio se déguise en Selim. Ce qui fait la plus grande joie de Narciso qui décide lui aussi d’apparaître sous les traits de Selim. Mais Fiorilla est démasquée : elle pleure et reconnaît son erreur. Selim retourne en Turquie avec Zaida, Narciso apprend la leçon. Prosdocimo est le plus heureux : il reste le maître du jeu.
Après la mise en scène de La Flûte enchantée de Ryszard Peryt, c’est au tour de la Tchèque Jitka Stokalska de représenter Le Turc en Italie de Rossini. Il sera interprété par l’Opéra de chambre de Varsovie ce soir et samedi, à 20h30. Créée en 1999, la mise en scène s’appuie sur le thème central de l’œuvre : le théâtre dans le théâtre. «C’est ce qui m’a séduite...