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Actualités - DISCOURS

Pour le président de la Chambre, le Liban ne peut jouer le rôle de garde-frontière Berry : un repli tactique (photo)

Faisant écho aux propos du chef de l’État selon lesquels le Liban n’est pas disposé à garantir la sécurité d’Israël, le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a insisté sur le fait qu’«il n’est pas question pour le Liban de jouer le rôle de garde-frontière pour l’État hébreu». La principale idée développée par M. Berry dans son discours, à l’ouverture du Forum des femmes parlementaires arabes, est qu’un repli israélien sans accord préalable avec le Liban et la Syrie constitue un piège et ne peut en aucun cas favoriser la paix et la sécurité. «Qu’on ne pense surtout pas que c’est Israël qui veut se retirer du Liban et que les Libanais s’opposent à ce repli. C’est le contraire qui est vrai. Le fait est que nous connaissons parfaitement les intentions israéliennes», a déclaré M. Berry devant une cinquantaine de députées égyptiennes, syriennes, algériennes et palestiniennes, venues au Liban pour prendre part au forum. «Voilà pourquoi nous attirons l’attention de tout le monde sur le fait qu’un retrait israélien qui ne serait pas réalisé dans le cadre de l’application de la résolution 425 de l’Onu constitue un repli tactique qui ne garantit pas, à l’avenir, un arrêt des attaques israéliennes contre le Liban», a ajouté M. Berry qui a vu dans le projet de retrait israélien un piège tendu au Liban. Il a mis en relief dans ce cadre les motifs invoqués par l’État hébreu pour retirer ses troupes du Liban-Sud. «L’armée israélienne n’a pas pu garantir sa sécurité et celle de ses agents à partir du sol libanais. Comment pourra-t-elle assurer la sécurité de ses agents au-delà des frontières ?», s’est-il interrogé, en soulignant que c’est le Liban et non pas Israël qui a besoin de protéger ses frontières. Selon M. Berry, l’histoire libanaise «abonde en exemples sur la notion de sécurité israélienne au-delà des frontières». Et d’expliquer : «Israël est bien capable d’inventer des prétextes pour pouvoir recourir à la force. Il a déjà appliqué ce procédé sans tenir compte, trente ans durant, de l’accord d’armistice qu’il avait conclu avec le Liban». Le chef du Parlement a en outre mis l’accent sur le fait que le gouvernement israélien n’avait pas parlé d’un retrait du Liban mais d’un «principe de retrait», en se fondant sur le texte de la traduction «exacte» de la décision du Cabinet israélien. Il s’est dit également persuadé que le repli envisagé ne s’inscrit pas dans le cadre de l’application de la résolution 425 du Conseil de sécurité, après avoir rappelé que le gouvernement d’Ehud Barak a indiqué que son retrait «intervient 18 ans après l’opération dite paix en Galilée en 1982, passant sous silence l’invasion du 14 mars 1978, qui avait donné naissance à la 425». «Quoi qu’il en soit, a-t-il ajouté, il faut qu’on sache que le Liban ne sera en aucun cas un garde-frontière pour Israël et que la paix et la sécurité internationales ne peuvent pas être garanties par le recours à des mesures militaires tactiques. Elles le seront à travers la fin de l’occupation de territoires arabes et l’application des résolutions internationales concernant le Liban et la région».
Faisant écho aux propos du chef de l’État selon lesquels le Liban n’est pas disposé à garantir la sécurité d’Israël, le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a insisté sur le fait qu’«il n’est pas question pour le Liban de jouer le rôle de garde-frontière pour l’État hébreu». La principale idée développée par M. Berry dans son discours, à l’ouverture...