Liban-Sud - Le Hezbollah crie victoire, mais Beyrouth demeure sceptique Un retrait total et inconditionnel d'Israël serait le bienvenu, affirme Damas

La Syrie a annoncé hier qu’elle se réjouirait d’un «retrait total et inconditionnel» d’Israël du Liban-Sud, au lendemain de la décision du gouvernement israélien d’entériner le projet d’Ehud Barak d’évacuer ses troupes de la zone occupée d’ici à juillet prochain. Le Front national progressiste (FNP), coalition de sept partis au pouvoir à Damas, a souligné à l’issue d’une réunion en soirée que «si Israël veut vraiment procéder à un retrait total et inconditionnel au-delà de la frontière internationale, conformément à la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu, la Syrie et le Liban seront très heureux de la libération du Liban-Sud». Le FNP reste toutefois prudent quant aux intentions de Tel-Aviv, soulignant que «les décisions israéliennes sur un retrait du Liban-Sud se répètent chaque fois que le gouvernement israélien ne parvient pas à réaliser ses visées expansionnistes et à imposer ses conditions injustes aux parties arabes et chaque fois que le Liban affiche une résistance sans faille» contre l’occupation. Le quotidien syrien Techrine, de son côté, s’était montré plus sceptique en affirmant qu’Israël n’entendait procéder au Liban-Sud qu’à un redéploiement et que cela risquait de provoquer «une guerre dans toute la région». À Beyrouth, le Hezbollah a crié victoire à la suite de la décision du gouvernement israélien. Mais le chef de l’État Émile Lahoud a implicitement estimé qu’il s’agissait d’une tentative de saper l’unité des volets libanais et syrien.