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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - L'émissaire de Khatami pour trois jours à Beyrouth Intensification des préparatifs de la conférence ministérielle de la Ligue (photo)

Le branle-bas politico-diplomatique dont la scène libanaise est le théâtre à la veille de la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères qui se tiendra les 11 et 12 mars prochains à Beyrouth s’est poursuivi durant le week-end dernier et devrait s’intensifier en ce début de semaine. Dans la journée de samedi, le vice-ministre iranien des AE, Mohammed Sadr, a entamé une visite de trois jours au Liban, en sa qualité d’émissaire du président de la République islamique, Mohammed Khatami. Il sera suivi, aujourd’hui, lundi, par le chef de la diplomatie jordanienne, Abdel Ilah Khatib. Ce ballet diplomatique avait été principalement enclenché par la visite inopinée du président Hosni Moubarak – la première d’un président égyptien au Liban – le 19 février dernier. Marquant un retour en force du Caire au Liban, le président Moubarak avait voulu mettre en relief la solidarité de l’Égypte avec le Liban, à la suite des raids aériens israéliens contre trois sous-stations électriques, dans la nuit du 7 au 8 février. Après la visite du ministre koweïtien des AE, cheikh Sabah el-Ahmed el-Sabah, le prince héritier d’Arabie séoudite, l’émir Abdallah ben Abdel Aziz, est venu à Beyrouth jeudi et vendredi derniers pour exprimer le soutien de Ryad au Liban ainsi qu’à la résistance menée par le Hezbollah contre l’occupation israélienne du Liban-Sud. Fait exceptionnel : le prince héritier séoudien avait reçu jeudi soir en audience les parlementaires du Hezbollah. Pour ne pas être en reste avec ce branle-bas politique, Téhéran (qui s’estime concerné directement par la situation au Sud) a dépêché à Beyrouth le «numéro deux» de sa diplomatie, en tant qu’émissaire du président Khatami. M. Sadr a entamé ses contacts dès samedi soir par une rencontre avec le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah. Selon l’Agence nationale d’information, l’émissaire du président Khatami a transmis à cheikh Nasrallah un message d’appui des dirigeants iraniens. M. Sadr sera reçu par le président Lahoud à qui il remettra un message du chef de l’État iranien. Selon des sources diplomatiques à Beyrouth, Téhéran a demandé à assister à la réunion du Conseil ministériel de la Ligue en sa qualité d’observateur. Les travaux de cette conférence des ministres arabes des AE seront conditonnés, à l’évidence, par l’évolution du processus de paix au Proche-Orient. Au moment où des informations très contradictoires circulent sur l’état réel des pourparlers de paix – certains parlant d’un accord presque bouclé, d’autres d’un blocage total –, la préparation du Conseil ministériel de la Ligue est d’une conduite délicate, notent les observateurs. «Avec l’assentiment discret des États-Unis, parrains du processus de paix, des pays comme l’Égypte et l’Arabie séoudite souhaitent modérer le ton général du message qui sera adressé indirectement à Israël par la Ligue arabe», indique une source diplomatique libanaise qui a requis l’anonymat. Ce rôle modérateur des alliés des États-Unis ne devrait pas heurter la Syrie, pourvu que cela renforce sa position face à Israël, précise-t-on de même source. De manière symptomatique, le quotidien syrien Techrine a appelé samedi le gouvernement israélien d’Ehud Barak à réviser sa politique s’il veut la paix car «le temps presse».
Le branle-bas politico-diplomatique dont la scène libanaise est le théâtre à la veille de la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères qui se tiendra les 11 et 12 mars prochains à Beyrouth s’est poursuivi durant le week-end dernier et devrait s’intensifier en ce début de semaine. Dans la journée de samedi, le vice-ministre iranien des AE, Mohammed Sadr, a...