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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - Hoss rend hommage à l'émir Abdallah et au pape Le Liban rejette la demande d'extradition des cinq japonais (photos)

Le gouvernement a rejeté hier la demande japonaise d’extrader les cinq militants de l’Armée rouge japonaise qui purgent une peine de trois ans de prison pour «faux et usage de faux et séjour illégal au Liban», expirant mardi prochain. Réuni hier dans la matinée sous la présidence de M. Sélim Hoss, le Conseil des ministres a basé sa décision sur «le rapport du procureur général près la Cour de cassation, daté du 7 février 2000, qui recommande le rejet de la demande d’extradition, pour des raisons de droit et de réalisme». C’est ce que le ministre de l’Information, M. Anouar el-Khalil, a déclaré au terme de la réunion, précisant à ce sujet : «Les conditions criminelles ne sont pas fournies, du fait de la prescription. Les preuves à l’appui des charges pesant contre eux sont insuffisantes. La demande d’extradition ne contenait pas des copies authentifiées des dépositions et des preuves de la culpabilité des détenus, ce qui est fondamental et elle a été faite pour des raisons politiques». Le Japon souhaite juger Kozo Okamoto, unique survivant de l’attentat en 1972 contre l’aéroport israélien de Lod, et ses quatre compagnons dont Masao Adashi, responsable de l’Armée rouge pour le Moyen-Orient, qu’il accuse de terrorisme. M. Khalil n’a pas voulu donner de détails au sujet du sort des cinq Japonais, après le 7 mars. «Les Japonais ne seront pas considérés comme étant libres le 7 mars, du moment qu’il existe une décision de les expulser du territoire libanais (adoptée par les assises de Beyrouth, le 31 juillet 1997, une fois leur peine purgée). Il appartient toutefois au comité ad hoc qui examine la demande d’asile politique, présentée par les cinq Nippons de prendre la décision adéquate». Il a indiqué en réponse à une question, que «ce sont les lois en vigueur qui seront appliquées si aucun pays tiers n’accepte de les recevoir» sans vouloir donner plus de précisions. De sources judiciaires, on a toutefois expliqué que lorsque des pays tiers refusent de les recevoir, les cinq Japonais seront déportés «séparément, chacun vers le pays qu’il aura choisi». Sur un autre plan, le ministre de l’Information a précisé qu’en début de séance, M. Hoss a rendu un vibrant hommage au prince héritier séoudien, l’émir Abdallah ben Abdel Aziz, attendu aujourd’hui à Beyrouth, ainsi qu’au pape Jean-Paul II qui doit le recevoir aujourd’hui au Vatican. Arabie séoudite et Vatican Selon le chef du gouvernement, la visite de l’émir Abdallah «traduit la solidarité de l’Arabie séoudite avec le Liban à la suite des agressions israéliennes contre son infrastructure». Il a estimé que l’appui du royaume wahabite «revêt une importance particulière, en raison de sa position au sein de la communauté internationale et des relations solides qu’il entretient avec les puissances occidentales qui peuvent intervenir auprès de l’État hébreu afin qu’il cesse ses attaques contre le Liban, qu’il retire ses troupes du territoire libanais et qu’il reconsidère ses positions qui entravent le processus de paix». M. Hoss a rappelé aussi le rôle «efficace et constructif assumé par Ryad tout au long des années de guerre, afin de mettre un terme aux hostilités dans le pays». Concernant sa visite au Vatican, M. Hoss a indiqué qu’il communiquera au pape «les préoccupations du Liban à la suite des attaques israéliennes» et qu’il lui expliquera la position de Beyrouth dans le cadre du processus de paix. «Nous souhaitons que le Liban bénéficiera d’un appui du souverain pontife qui a un jour consacré à notre pays un synode spécial et une Exhortation apostolique et qui ne cesse de prier pour lui», a ajouté M. Hoss. Et de poursuivre : «Grâce à la position éminente du pape dans le monde, ses prises de position en faveur du Liban trouveront sans doute un écho dans le monde entier, ce qui permettra de soutenir la cause du Liban et de renforcer sa position face à l’agression». L’ordre du jour : série de décisions Le Conseil des ministres qui s’est réuni en son siège, près du musée, a par ailleurs adopté une série de questions inscrites à son ordre du jour. Il a approuvé le transfert de 25 milliards de livres des réserves du budget au ministère de la Santé afin qu’il paie la facture d’hospitalisation de malades admis à ses frais. Le Conseil des ministres a aussi décidé de former une commission pour contrôler les dépenses d’hospitalisation. Il a par ailleurs décidé de régler les problèmes des effondrements naturels à Jezzine et des glissements de terrain à Biakout. En réponse à une question, M. Khalil a indiqué que le Conseil des ministres n’a pas discuté d’un éventuel dédommagement des habitants des immeubles qui s’étaient effondrés à Biakout. Le Conseil des ministres a aussi accepté la démission du PDG du port de Tripoli, M. Antoine Habib. Il a également approuvé la signature d’un projet d’accord avec le Fonds séoudien de développement pour le financement des projets suivants : l’aménagement du tronçon de route Mdayrej-Masnaa, la construction d’un barrage dans la région de Minyé-Denniyé, l’installation d’un réseau d’eau potable à Minyé, l’aménagement de la route de Fnaydek-Kammouha et Abboudieh dans le Akkar, l’édification d’écoles publiques et la poursuite du projet de construction du campus de l’Université libanaise à Choueifate. Le Conseil des ministres a en outre approuvé un projet de loi amendant la loi du 23 février 1999 autorisant le gouvernement à ratifier l’accord de prêt signé le 17 juillet 1997 avec le Fonds international de développement agricole, pour contribuer au financement du projet de réhabilitation de l’infrastructure agricole. Il a aussi accepté une demande du ministère de l’Éducation de participer au rassemblement des enfants francophones qui sera organisé en juin en France, ainsi qu’un don logistique des Émirats arabes unis à la garde présidentielle. Le gouvernement a par ailleurs approuvé la demande du ministère de l’Enseignement professionnel et technique de porter à 42 au lieu de 37 le nombre des écoles techniques qui seront construites sur l’ensemble du territoire libanais. Répondant ensuite aux questions de la presse, M. Khalil a confirmé les nouvelles au sujet d’une réévaluation des salaires des fonctionnaires du CDR. Il a précisé que cette question était à l’ordre du jour du Conseil des ministres et qu’elle a été soumise pour étude à une sous-commission formée des ministres de la Réforme administrative et de la Justice, MM. Hassan Chalak et Joseph Chaoul, et dont il fait également partie. «Nous étudierons ce dossier et nous soumettrons nos propositions au Conseil des ministres», a-t-il déclaré.
Le gouvernement a rejeté hier la demande japonaise d’extrader les cinq militants de l’Armée rouge japonaise qui purgent une peine de trois ans de prison pour «faux et usage de faux et séjour illégal au Liban», expirant mardi prochain. Réuni hier dans la matinée sous la présidence de M. Sélim Hoss, le Conseil des ministres a basé sa décision sur «le rapport du procureur...