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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - L'artillerie israélienne se déchaînent contre les villages de la région frontalière Double attaque du Hezbollah contre l'ALS : cinq morts, quatre blessés (photos)

La Résistance islamique a durement frappé hier l’Armée du Liban-Sud (ALS), tuant cinq de ses membres dans l’attaque la plus meurtrière depuis quelques semaines contre cette milice auxiliaire d’Israël. Quelques heures après avoir frappé une première fois, le Hezbollah a blessé trois autres miliciens de l’Armée du Liban-Sud dans une deuxième attaque. Un civil a été tué et deux autres blessés par les échanges de tirs qui ont suivi cette attaque. L’artillerie israélienne a pilonné en représailles plusieurs villages du Sud et de la Békaa-Ouest, provoquant la panique parmi la population. Les cinq miliciens de l’ALS ont été tués tôt peu avant l’aube, alors qu’ils quittaient, à bord d’une jeep, une position de guet près du village de Aïn Kanya, où ils avaient passé la nuit. Ils ont été fauchés par l’explosion d’un engin de forte puissance. Près de 40 minutes se sont écoulées avant que leurs camarades se soient risqués à leur porter secours. Le Hezbollah a affirmé avoir attaqué la patrouille à l’arme automatique et à la roquette antichar. «Toute la patrouille a été décimée et nos combattants ont réussi à regagner leur base indemnes», a-t-il précisé dans un communiqué, affirmant que les occupants du véhicule étaient six et non pas cinq miliciens. Dans un communiqué, l’ALS a annoncé la mort de ses cinq miliciens : Afif Choufi (30 ans), Ramy Fayez Choufi (22 ans), Mounir Deaibes (27 ans), tous de Chouaya, ainsi que Fouad Aloud (27 ans) de Aïn Kanya et Ghassan Haouila (23 ans) de Chebaa. Le sixième occupant du véhicule a été blessé. Frappant de nouveau quatre heures plus tard, le Hezbollah a tiré un missile contre la position de l’ALS à Tayr Harfa, dans le secteur occidental de la zone occupée. Trois miliciens ont été blessés, dont deux sérieusement, dans cette nouvelle attaque, a reconnu l’ALS. La principale casemate a été atteinte par un missile «très probablement» filoguidé du même type que celui qui avait tué le 12 février un militaire israélien. Selon des experts occidentaux, il s’agit d’un missile TOW, de fabrication américaine, livré aux combattants libanais par l’Iran. Bombardements «hystériques» Des bombardements intensifs – qualifiés d’«hystériques» par des correspondants de presse –, ont suivi les deux opérations du Hezbollah. Dès l’aube, l’artillerie israélienne devait bombarder un groupe de villages de la Békaa-Ouest et du secteur oriental faisant face à la bande frontalière. Plus de 200 obus se sont abattus, durant plus de trois heures, sur les villages de Mimes, Khelwat, Kfir, Marj Zouhour et Aïn Fjour. À Aïn Harcha, la maison d’un caporal de l’armée a été touchée, et son fils Habib Moussa (7 ans) blessé. C’est la première fois que ces villages du caza de Hasbaya subissent des bombardements depuis 1982, ont noté les observateurs. Quelques heures plus tard, vers 9 heures, la position d’artillerie israélienne de Yarin entrait en action et bombardait aux obus de 155 mm, de façon sporadique, les abords des villages de Zebqine, Henniyé, Yater, ainsi que les positions de Joub Soueid et Tayr Harfa. Six maisons ont été endommagées à Zebqine, où quatre obus sont tombés près de l’école du village. Les 70 écoliers ont été évacués à bord d’un camion, au poste fidjien de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Un civil libanais, Sami Hammam, 21 ans, a été tué et un autre légèrement blessé à Hasbaya même où six obus de mortier se sont abattus aux premières lueurs du jour, alors que la population de la bourgade était toujours endormie. Le Hezbollah et l’ALS se sont accusés mutuellement d’être responsables de ce bombardement. La ville de Hasbaya, note-t-on, se trouve à l’intérieur de la bande frontalière occupée. L’attaque du Hezbollah est la plus meurtrière depuis la suspension par Israël de sa participation au groupe de surveillance, à l’annonce de la mort le 11 février d’un de ses soldats, le septième tué par la Résistance islamique depuis le 25 janvier. C’est également l’opération la plus douloureuse portée contre l’ALS depuis la mort, le 30 janvier, de son numéro 2, Akl Hachem, dans une attaque audacieuse du Hezbollah près de la frontière libano-israélienne. Le Hezbollah avait intensifié ses opérations contre la bande frontalière occupée, après l’ajournement de la reprise aux États-Unis des pourparlers de paix syro-israéliens, prévue le 19 janvier. Depuis le début de l’année, 11 miliciens de l’ALS ont été tués et 17 ont été blessés. La violence au Liban-Sud a fait deux morts et 41 blessés parmi les civils durant cette période.
La Résistance islamique a durement frappé hier l’Armée du Liban-Sud (ALS), tuant cinq de ses membres dans l’attaque la plus meurtrière depuis quelques semaines contre cette milice auxiliaire d’Israël. Quelques heures après avoir frappé une première fois, le Hezbollah a blessé trois autres miliciens de l’Armée du Liban-Sud dans une deuxième attaque. Un civil a été...