Moukheiber critique "le refus de la Syrie d'un retrait israélien unilatéral"

Le président du Rassemblement pour la République (RPR), le Dr Albert Moukheiber, a commenté les récentes déclarations syriennes demandant au Premier ministre israélien de bien réfléchir avant de décider d’un retrait unilatéral du Liban-Sud sans la signature d’un accord de paix, affirmant qu’un tel retrait laisse la porte ouverte à une escalade militaire. Le Dr Moukheiber a estimé que de telles déclarations sont indicatives d’une «volonté syrienne d’hégémonie sur l’ensemble de la situation générale dont souffrent le Liban et les autres pays de la région». Dans un communiqué publié hier, le président du RPR cite des déclarations syriennes parues dans la presse selon lesquelles «le Premier ministre israélien Ehud Barak devrait bien réfléchir avant de décider d’un retrait unilatéral du Liban-Sud sans accord de paix avec la Syrie et le Liban. Ceci laisse la porte ouverte à une escalade militaire qui embraserait la région, d’autant plus que tous les pays arabes se porteront solidaires du Liban». Le communiqué du RPR met également en relief les récentes déclarations du ministre égyptien des Affaires étrangères, selon qui «le volet syrien est gelé et que le volet libanais se trouve dans une situation très délicate. Si cette situation devait se prolonger, les résultats ne pourraient qu’être négatifs». Le communiqué cite également les propos tenus par le chef des services de renseignements jordaniens qui affirme qu’en cas de retrait israélien sans la signature d’un accord de paix avec la Syrie et le Liban, «la situation deviendrait dangereuse non seulement pour le Liban, mais pour toute la région». Le Dr Moukheiber a estimé que «les déclarations des responsables syriens sont révélatrices d’une volonté d’hégémonie sur l’ensemble de la situation dont souffrent la région en général et le Liban en particulier. Notre réponse aux déclarations syriennes est la suivante : la résolution 425 a été adoptée à l’unanimité des membres du Conseil de sécurité pour être exécutée. Tous les prétextes avancés par la Syrie pour empêcher un retrait israélien et imposer des conditions contraires à celles prévues dans la résolution 425 sont vains. En effet, cette résolution exige un retrait israélien inconditionnel du Liban qui demeure en droit d’en exiger l’application pour mettre fin à la guerre et libérer son territoire de l’occupation». M. Moukheiber a poursuivi : «Le chef du gouvernement libanais affirme que la résistance à l’occupation israélienne est légale. Quelle est l’opinion de M. Hoss vis-à-vis de la position syrienne qui continue de s’opposer à tout retrait israélien ? Nous avions, par le passé, réclamé une intervention américaine semblable à celle de 1956 qui avait mis fin à l’attaque tripartite contre l’Égypte, mais hélas, les États-Unis sont demeurés muets cette fois. Le peuple libanais, quant à lui, se demande comment les Nations unies, parrains de la résolution 425, peuvent-elles être incapables d’en assurer l’application».