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Actualités - CHRONOLOGIE

Soudain, les pierres se sont mises à voler ...(photo)

Soudain, les pierres se sont mises à voler... Lionel Jospin venait de sortir d’un bâtiment du campus de l’Université de Bir Zeit, où il avait répondu aux questions d’étudiants et de professeurs. Déjà, à son arrivée, le Premier ministre français avait été accueilli par les huées et les slogans hostiles d’une poignée de manifestants. Ils étaient pour la plupart étudiants, furieux après les déclarations de M. Jospin qui avait qualifié de «terroristes» les attaques du Hezbollah contre l’armée israélienne. Mais il ne s’attendait certainement pas à la suite. Quelques dizaines de manifestants, qui avaient hurlé des slogans pendant le débat, sont massés à la sortie pour l’attendre. D’abord, ce sont des sifflets qui accueillent M. Jospin en haut des marches. Puis des mottes de terre commencent à voler. Rapidement, c’est le tour des pierres, de plus en plus grosses. Le Premier ministre est alors entouré du ministre palestinien de la Coopération internationale Nabil Chaath, de ses gardes du corps et de quelques hommes de la sécurité palestinienne. Ceux-ci essaient de le protéger comme ils peuvent de la pluie de projectiles qui s’abat sur le groupe, utilisant notamment une sorte de bouclier de fortune en kevlar. Dans le même temps, ils poussent M. Jospin vers sa voiture qui l’attend en bas des marches. Le Premier ministre, qui est resté calme, s’engouffre dans le véhicule. Mais avant que celui-ci ne puisse partir, la voiture est assaillie par des jets de pierres et les coups de pied des manifestants les plus déchaînés fusent. La voiture en gardera des traces. Dans le même temps, toutes les personnes présentes s’enfuient en courant vers leurs véhicules pour éviter les pierres dans une atmosphère de panique générale. Une Mercedes grise blindée dont le chauffeur s’affole essaie de faire brutalement demi-tour, renversant un photographe de l’AFP, qui se trouve sur le trottoir et lui roule sur la jambe, selon le témoignage de l’intéressé. Le journaliste, qui a été victime d’une fracture au-dessus de la cheville droite, a été immédiatement transporté dans un hôpital israélien proche de Jérusalem. M. Deghati a indiqué que, les vitres du véhicule étant noires, il n’a pas pu voir qui se trouvait à l’intérieur. Alors qu’il gît sur le sol, les autres voitures du convoi démarrent en trombe. L’aide de camp du Premier ministre se retrouve dans l’un des bus réservés à la presse.
Soudain, les pierres se sont mises à voler... Lionel Jospin venait de sortir d’un bâtiment du campus de l’Université de Bir Zeit, où il avait répondu aux questions d’étudiants et de professeurs. Déjà, à son arrivée, le Premier ministre français avait été accueilli par les huées et les slogans hostiles d’une poignée de manifestants. Ils étaient pour la plupart...