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Actualités - DISCOURS

Hoss confiant dans un avenir prospère

Le chef du gouvernement Sélim Hoss s’est dit confiant hier dans un «avenir prospère» pour le Liban, dans son allocution de clôture du débat budgétaire à la Chambre. Il a estimé qu’une solution au Proche-Orient contribuerait à cette prospérité, en accroissant le flux des investissements étrangers. Il a, d’autre part, défendu les options de son gouvernement contre les attaques de l’opposition parlementaire, soulignant la «transparence» du projet de budget 2000. M. Hoss a entamé son allocution en s’en prenant à certains députés qui ont, selon lui, «dépassé les limites de la diffamation» à l’égard du gouvernement dans leurs interventions au cours de ces trois jours de débat. «Nous comprenons leurs mobiles, ainsi que les causes profondes de leur attitude, mais nous ne les félicitons pas», a-t-il dit. Après avoir exposé les causes de la crise, M. Hoss a expliqué que son gouvernement s’employait à la résorber en suivant trois canaux différents : l’investissement étranger, la réduction du déficit budgétaire et la relance de l’activité économique. S’agissant du premier canal, il a indiqué que le gouvernement s’efforçait de maintenir un «climat favorable à l’investissement» dans le pays et rappelé, à cet égard, la récente décision de faire de l’Idal, l’institut chargé de la promotion des investissements, un organisme ayant pour unique mission de régler toutes les formalités administratives des investisseurs étrangers, afin de leur épargner d’avoir à se perdre dans les dédales de l’administration. Il a en outre indiqué avoir pris l’initiative, par le biais du ministère des Émigrés, d’organiser au Liban en mai prochain un congrès des hommes d’affaires d’origine libanaise afin d’encourager les investissements des émigrés libanais. Pour ce qui est du déficit budgétaire, le Premier ministre a souligné que son Cabinet s’employait à le réduire «par tous les moyens». Il a relevé que le gouvernement est parvenu en l’espace d’un an à obtenir une baisse de deux points des taux d’intérêt sur les bons du Trésor, ce qui a pour effet de réduire le service de la dette publique, cause première du déficit. Enfin, au sujet de la relance de l’économie, M. Hoss a souligné que le CDR préparait actuellement une stratégie de développement étalée sur cinq ans et axée sur des objectifs prioritaires bien définis, prenant en considération le social, le développement équilibré et la dynamisation du secteur privé. M. Hoss a ajouté qu’il s’attendait pour le Liban à «un avenir économique prospère» et estimé qu’une «solution juste et globale au Proche-Orient, incluant le Liban, contribuera à cette prospérité». Selon lui, une telle solution aurait pour effet «d’améliorer l’image de stabilité au Liban et dans la région, ce qui ne manquerait pas de se répercuter sur le flux des investissements extérieurs». Mais le chef du gouvernement a admis que la relance de l’économie était intimement liée à l’existence d’une administration «efficace». «On nous reproche souvent d’avoir interrompu le processus de réforme administrative», a-t-il reconnu. «Il est vrai que ce processus s’est heurté à des obstacles politiques et a donc perdu quelque peu de l’enthousiasme qui avait accompagné son déclenchement. Il m’importe toutefois d’assurer que ce dossier demeure malgré tout ouvert et que la réforme se poursuit, même si le rythme a changé», a-t-il dit. Admettant que les problèmes de l’administration ne résident pas seulement dans la corruption, mais aussi dans la bureaucratie, il a indiqué que les autorités s’employaient à résoudre ce problème afin notamment de parvenir à raccourcir le cheminement des formalités administratives. La priorité est accordée pour commencer à certaines administrations-clés, comme les services financiers, les douanes et les registres fonciers. Concernant le budget 2000, M. Hoss a affirmé qu’il s’agissait d’un projet «qui se distingue par une plus grande transparence que toutes les lois de finances précédentes». Il a fait remarquer que certaines dispositions du plan de redressement financier sur cinq ans, adopté l’année dernière, comme la privatisation de certains secteurs publics et la réforme fiscale, n’apparaissaient pas dans le projet de budget pour cette année, en raison du fait qu’elles nécessitent des législations spéciales. Le Premier ministre a conclu en s’attaquant de nouveau à l’opposition parlementaire, à qui il a reproché d’avoir été à l’origine de la crise financière et économique dans le pays.
Le chef du gouvernement Sélim Hoss s’est dit confiant hier dans un «avenir prospère» pour le Liban, dans son allocution de clôture du débat budgétaire à la Chambre. Il a estimé qu’une solution au Proche-Orient contribuerait à cette prospérité, en accroissant le flux des investissements étrangers. Il a, d’autre part, défendu les options de son gouvernement contre les...