Quatre civils blessés par des bombardements israéliens

L’aviation et l’artillerie israéliennes ont violemment bombardé dimanche plusieurs positions au Liban-Sud, blessant quatre civils, selon un bilan de la police libanaise.Fatmé Hamdane, 21 ans, et Ali Youssef, 23 ans, des habitants des villages de Kafra et Yater, à une dizaine de kilomètres du port de Tyr, ont été blessés par des éclats d’obus en milieu de journée. Fatima a eu la jambe cassée, les deux autres des blessures diverses, a précisé la police. Zeinab Noujaim, 25 ans, et Hussein Rachid, 35 ans, ont été blessés en milieu d’après-midi par des éclats à Haddatha et Aïta el-Abal, plus à l’est. L’épouse de Hussein Rachid, atteinte d’un choc, a dû également être évacuée vers l’hôpital proche de Tebnine, a-t-on ajouté de même source. Depuis le début de l’année, un civil a été tué et dix autres blessés par la violence au Liban-Sud, selon un décompte de l’AFP. Des chasseurs-bombardiers israéliens ont à neuf reprises en milieu de journée bombardé une villa de trois étages en construction entre Kafra et Yater. Le bâtiment, touché par seize missiles air-sol, a été partiellement détruit, a indiqué la police sans pouvoir immédiatement préciser si des victimes se trouvaient sous les décombres. Dans le même temps, l’artillerie israélienne bombardait ce secteur depuis la zone occupée, visant essentiellement les axes routiers. Plus de 150 obus, tirés depuis la zone occupée, se sont abattus entre midi et 13h30 sur ce front de 7 kilomètres de long, selon des services de sécurité. Les combattants du Hezbollah, dont certains circulaient à bord de motocyclettes, lance-roquettes à l’épaule, ont pour leur part tiré des missiles de type Sager, des Katioucha de 107 mm de portée moyenne, des RPG-7 et des obus de mortier, transformant le secteur en véritable champ de bataille, a constaté le correspondant de l’AFP qui se trouvait sur les lieux. Dans la matinée, des chasseurs-bombardiers israéliens avaient bombardé à trois reprises des vallons situés à la bordure intérieure de ce secteur, cibles de sept missiles air-sol, tandis que des hélicoptères ratissaient la région à la mitrailleuse lourde, selon la police, qui n’a pas fait état de victimes. L’aviation israélienne poursuivait à l’évidence des combattants du Hezbollah qui se retiraient de la zone occupée après avoir attaqué des positions de l’armée israélienne et de sa milice supplétive, l’Armée du Liban-Sud (ALS), a ajouté la police. La Résistance islamique, branche armée du Hezbollah, avait revendiqué cinq attaques dans ce secteur tôt le matin, qui n’ont pas fait de victimes parmi les militaires israéliens ou les miliciens de l’ALS, selon des services de sécurité dans la zone occupée. Lors de ces attaques, un obus de mortier est tombé en territoire israélien, près du village de Margaliot, sans faire de blessés, selon des habitants dans le nord d’Israël. Deux combattants du Hezbollah tués «L’armée israélienne considère qu’il s’agit d’un incident d’une grande gravité», a déclaré un porte-parole militaire israélien, estimant qu’il s’agissait d’une «violation grossière des accords d’avril 1996» visant à épargner les civils des deux camps. Par ailleurs, le Hezbollah a reconnu dimanche que deux de ses combattants avaient été tués vendredi lors d’une attaque dans la zone occupée par Israël. La formation intégriste a indiqué, dans un communiqué, que Mohammed Habib Jaber (22 ans) et Farouk Moustapha Ismaïl (23 ans) avaient trouvé la mort en «accomplissant leurs devoirs dans la zone occupée». L’ALS avait annoncé samedi soir avoir découvert les corps des deux combattants. «Les deux hommes, dont la mort remonte aux deux ou trois derniers jours, ont été découverts dans les environs de la position de l’armée israélienne à Dabché», en bordure du secteur central de la zone occupée, avait affirmé un porte-parole de l’ALS. Selon des services de sécurité dans la zone occupée, les corps ont été aussitôt remis à l’armée israélienne. Depuis le début de l’année, le Hezbollah a reconnu la mort de deux autres combattants. La formation a 34 morts dans ses rangs en 1999, selon un décompte de l’AFP. Le mouvement Amal a pour sa part eu un mort parmi ses rangs depuis le début de l’année.