Parlement - Un million de tonnes de déchets solides par an, 300.000 de déchets industriels, 22.000 de déchets hospitaliers ... La commission de l'Environnement s'attaque au dossier du traitement des détritus (photo)

La commission parlementaire de l’Environnement s’est attaqué hier au dossier du traitement des déchets de tous genres, après avoir achevé l’examen de celui de la pollution due à l’utilisation de voitures roulant au mazout. La commission que préside M. Akram Chéhayeb a soumis au bureau de la Chambre une proposition de loi prévoyant une série de propositions dont l’application est susceptible de réduire la pollution de l’air et d’encourager le recours aux carburants les moins polluants, du moins dans la capitale et les grandes villes où le taux de pollution est extrêmement élevé, selon M. Chéhayeb. Au cours de sa première réunion consacrée au traitement des déchets solides, la commission a entendu les explications des représentants du ministère de l’Environnement, M. Berje Hatjian, et du CDR, MM. Boutros Labaki, Khalil Klink, Béchir el-Mounla, Sami Féghali, Salah Féghali et Salah Maalouf au sujet des solutions envisagées pour résoudre le problème des détritus. Selon les explications de M. Chéhayeb, le Liban produit chaque année un million de tonnes d’ordures ménagères dont 1 800 tonnes sont traitées chaque jour. Le reste est jeté de manière anarchique dans des dépotoirs de fortune qui ne répondent pas aux normes les plus élémentaires pour la préservation de l’environnement. Par contre les 300 000 tonnes de déchets industriels produits chaque année «ne sont jamais traités», et les 22 000 tonnes de déchets hospitaliers «ne sont pas traités sérieusement sachant que certains hôpitaux prennent eux-mêmes l’initiative de les recycler». Poursuivant ses explications, M. Chéhayeb a souligné que le Liban produit chaque année 32 mille tonnes d’huile de vidange, jetée dans la nature, contribuant ainsi à la pollution des eaux souterraines. Sont également jetés dans la nature, près d’un million 800 mille tonnes de déchets provenant des abattoirs, des boucheries et de fermes d’élevage de volailles, ainsi qu’un nombre indéterminé de vieilles voitures. La commission entendra la semaine prochaine les explications du ministère des Affaires rurales et municipales sur les mesures prises ou envisagées pour réduire la pollution de l’environnement.