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Actualités - CHRONOLOGIE

Déstabilisation - Obsèques émouvantes du commandant Milad Naddaf L'infrastructure des islamistes détruite à Denniyé(photos)

Les combats entre l’armée libanaise et les miliciens de l’organisation fondamentaliste sunnite al-Takfir wal-Hijra dans la région de Denniyé, au Liban-Nord, ont pratiquement cessé hier, au cinquième jour du déclenchement des affrontements, vendredi dernier. Au cours des dernières vingt-quatre heures, les forces régulières, qui avaient pris lundi le contrôle de la localité de Kfarhabou où s’étaient retranchés les fondamentalistes, ont entrepris de traquer les derniers rebelles en fuite dans le «jurd» de Denniyé. Un officier supérieur de l’armée a indiqué hier que «l’infrastructure militaire des rebelles ayant été détruite, il n’y a donc pas d’objectifs militaires précis à l’exception de la traque des rebelles en fuite». Dans le but d’appréhender les miliciens fondamentalistes qui se sont réfugiés dans le «jurd», l’armée s’est déployée en force dans plusieurs régions de Denniyé et du Liban-Nord. Les soldats ont établi des barrages de contrôle, notamment sur les routes qui mènent aux camps de réfugiés palestiniens de Baddaoui et Nahr al-Bared, au nord de Tripoli, de peur que des rebelles en fuite n’y trouvent refuge. Selon le récit d’habitants pris en otage par les intégristes avant d’être relâchés lundi, les fondamentalistes tentaient de redescendre vers le littoral où se trouvent les camps palestiniens. D’autres habitants ont indiqué hier à l’AFP avoir vu tôt le matin quatre rebelles armés fuir dans les montagnes vers Deir Nbouh, un village sur les hauteurs, et la veille au soir un groupe de huit à dix combattants qui se dirigeaient au contraire vers Rachhïne, un village en contrebas. Selon les sources de services de sécurité, les rebelles, entre 150 et 300 au départ, ne sont plus que quelques dizaines réfugiés dans des vergers et dans le maquis après avoir été délogés des villages où ils s’étaient retranchés. Lundi, le chef du service de presse de l’armée, le colonel Élias Farhat avait indiqué que 45 rebelles avaient été capturés dont deux Palestiniens. Le ministre de l’Information Anouar el-Khalil a indiqué hier matin à ce propos que «la plupart» des fondamentalistes sunnites pourchassés par l’armée avaient été tués ou capturés. Sur le dernier décompte du nombre de victimes, les affrontements survenus entre vendredi et lundi derniers à Denniyé ont fait non moins de 38 tués. Les corps de 21 fondamentalistes (dont deux hauts responsables) ont été retrouvés, alors que l’armée a eu douze morts dans ses rangs. Cinq civils ont été en outre tués, dont trois femmes exécutées par les intégristes. Une de ces femmes était enceinte de cinq mois. Des sources de services de sécurité ont par ailleurs indiqué que le corps d’un fondamentaliste syrien ayant suivi un entraînement en Afghanistan figure parmi les miliciens tués. Les obsèques de Naddaf Signalons, d’autre part, que d’émouvantes obsèques ont été réservées hier au commandant Milad Naddaf, sauvagement tué par les fondamentalistes sunnites après avoir été pris en otage au début des affrontements à Denniyé. Les obsèques ont eu lieu en l’église de la Résurrection, à Raouda (Metn), en présence, notamment, du représentant du président Émile Lahoud, M. Élie Assaf (directeur général de la présidence de la République), du représentant du chef du Législatif Nabih Berry, le député Chaker Abousleiman, et du représentant du Premier ministre Sélim Hoss, M. Joseph Hobeiche (caïmacam du Metn). Une foule de personnalités, des notables de la région et un grand nombre d’officiers et de soldats étaient également présents aux obsèques. Reflétant l’immense émotion perceptible parmi l’assistance, l’évêque grec-catholique de Baalbeck, Mgr Cyrille Sélim Bustros, a déploré le fait que «le démon de la division et du mal n’ait pas encore été annihilé» dans l’esprit de certaines fractions. Rappelant que le Liban avait réussi à recouvrer une paix civile après les longues années de guerre, Mgr Bustros a dénoncé ceux dont les cœurs sont remplis de «haine et de rancune». «Ils traitent d’hérétiques ceux qui ne croient pas en leur religion et ils les tuent au nom de Dieu», a souligné l’évêque melkite. Mgr Bustros a, d’autre part, appelé le gouvernement à «proclamer l’état d’urgence» et à «mener une campagne dans toutes les régions libanaises afin de saisir les armes détenues par ceux qui n’ont pas droit à porter les armes». Mgr Bustros a enfin appelé à l’application de la peine de mort après avoir saisi toutes les armes des mains des miliciens. Signalons, enfin, que les obsèques de l’agent des Forces de sécurité intérieure, Jihad Hussein Khalil, tué lundi à Mazraa, ont eu lieu hier dans la localité de Fakha, dans la Békaa.
Les combats entre l’armée libanaise et les miliciens de l’organisation fondamentaliste sunnite al-Takfir wal-Hijra dans la région de Denniyé, au Liban-Nord, ont pratiquement cessé hier, au cinquième jour du déclenchement des affrontements, vendredi dernier. Au cours des dernières vingt-quatre heures, les forces régulières, qui avaient pris lundi le contrôle de la...