Egypte Les coptes enterrent les victimes des massacres

Les funérailles des 20 victimes coptes, massacrées par des musulmans, dimanche dernier, lors de troubles interconfessionnels, les plus violents en Égypte depuis vingt ans, ont eu lieu hier au village d’al-Kocheh en Haute-Égypte sous haute surveillance policière. De son côté, le gouvernement égyptien, dans un souci – un peu tardif selon les chefs religieux coptes – d’empêcher tout nouveau débordement, a dépêché sur place des renforts supplémentaires, notamment des unités blindées, et s’est engagé à punir «les criminels» qu’ils soient musulmans ou coptes, selon les termes utilisés par le ministre de l’Information Safouat el-Chérif. L’évêque de Wissa, qui avait déjà dénoncé lundi la «passivité des forces de l’ordre», s’est élevé contre cet amalgame. «La police, a-t-il dit, veut maintenant faire assumer la responsabilité des incidents aux coptes. Les services de sécurité étaient en mesure d’empêcher ces incidents dès le début. Ils veulent maintenant transformer la victime en coupable», a-t-il souligné. Le Caire, par ailleurs, a envoyé sur place deux ministres qui ont rencontré les dignitaires religieux des deux communautés pour tenter d’enclencher un processus de réconciliation.