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Gouvernement - Remaniement ministériel probable pour régler la contestation des arméniens-orthodoxes Une déclaration ministérielle sans surprises, ni promesses

Le gouvernement se réunit aujourd’hui pour approuver la déclaration ministérielle mise au point au cours de trois sessions de travail, samedi et dimanche, par une commission présidée par M. Rafic Hariri, et comprenant MM. Marwan Hamadé (Déplacés), Mohammed Abdel Hamid Beydoun (Énergie et Eau), Khalil Hraoui (Défense), Fouad Saad (ministre d’État), Fouad Siniora (Finances), Élias Murr (Intérieur) et Ghassan Salamé (Culture). Sur base de cette déclaration, qui sera transmise à l’Assemblée nationale, le gouvernement comparaîtra jeudi devant la nouvelle Chambre, en prévision du vote de confiance. Le débat, prévoit-on, prendra entre deux et trois jours. La déclaration ministérielle ne comprendra ni surprises, ni promesses. Après une «introduction politique» où les orientations fondamentales de l’État à l’égard du dossier régional seront réaffirmées, elle abordera les différents volets de l’action ministérielle, et accordera une place spéciale au plan de redressement économique et financier du gouvernement. On rappelle que la situation économique du pays est alarmante, avec une dette publique qui a dépassé les 23 milliards de dollars, soit plus de 140 pour cent du Produit national brut. En juillet dernier, le service de la dette dépassait pour la première fois les revenus de l’État. L’un des moyens envisagés par le gouvernement pour donner à l’économie un indispensable ballon d’oxygène consistera dans la privatisation de certains secteurs publics, à commencer par la renégociation du contrat sur le téléphone mobile ainsi que l’électricité (production et distribution, à l’exclusion du transport). À cet égard, la politique du nouveau gouvernement se situera dans la continuité du gouvernement sortant, qui avait lui-même parachevé une ébauche commencée par le troisième gouvernement Hariri. Allègement de certaines taxes Le gouvernement fera part de son intention de remanier le projet de budget mis au point par le gouvernement sortant. Par contre, il affirmera que le marasme économique interdit toute idée d’une hausse des taxes, bien au contraire. S’il faut en croire M. Siniora, il pourrait même y avoir une baisse de certaines taxes destinée à permettre à l’économie de reprendre son souffle et à la confiance des Libanais d’être rétablie. Il ne sera pas question non plus de brûler les étapes en ce qui concerne l’adoption de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). L’établissement d’une stratégie de développement dans une zone, le Proche-Orient, d’instabilité politique et militaire sera l’une des gageures que devra relever le gouvernement, et montrera à quel point la politique économique sera dépendante du contexte régional global. La relance économique, et son corollaire, la création d’emplois, sera évoquée notamment en rapport avec l’hémorragie humaine qui vide le Liban d’une partie de ses forces vives et de sa jeunesse. Le gouvernement réaffirmera par ailleurs les grandes orientations de l’ État, dans les deux domaines de la résistance à Israël et de la politique étrangère, inséparablement reliés : solidarité avec la Syrie, subordination des rapports extérieurs du Liban, y compris les relations avec la France et les États-Unis, principaux et traditionnels appuis diplomatiques du Liban, à la lutte pour le recouvrement de ses droits spoliés. Ces droits consistant notamment en la libération de Chébaa et des Libanais détenus en Israël, la lutte pour la reconnaissance du droit de retour des Palestiniens, l’hostilité à l’égard d’Israël, en attendant une paix régionale juste et globale basée sur le principe de la paix en échange de la terre convenu à Madrid, et le retour aux frontières antérieures au 7 juin 1967. En matière de politique interne, la déclaration ministérielle fera la part classique de la nécessité de la réforme de l’Administration, tant du point de vue du structurel, que du point de vue de l’élément humain. Elle affirmera aussi le rôle prépondérant que devra prendre une politique destinée à promouvoir le sport et à orienter les jeunes vers le marché de l’emploi, à travers la promotion des études techniques et professionnelles. La déclaration ministérielle soulignera aussi la ferme intention du gouvernement d’œuvrer en faveur du retour des déplacés. En soulevant la question de l’entente interne entre les différentes composantes de la société politique, le gouvernement ne soulèvera ni la question de la présence en France du général Michel Aoun, ni celle d’un amendement de la loi d’amnistie qui rendrait possible la libération de M. Samir Geagea, assure-t-on de source politique proche du comité ministériel chargé de la rédaction de la déclaration. Trente-deux ministres En prévision du débat de confiance, jeudi, le gouvernement est placé devant la nécessité de régler la crise provoquée par la sous-représentation de la communauté arménienne-orthodoxe. Sixième communauté du Liban, celle-ci s’estime en droit d’être représentée, dans un gouvernement de trente, par deux ministres. Cette crise avait entraîné la semaine dernière la «suspension» de la participation du ministre Sebouh Hovnanian au nouveau gouvernement. Samedi, une nouvelle contestation, celle de la communauté alaouite, est venue s’ajouter à celle des arméniens-orthodoxes. Pour régler ces crises, un remaniement ministériel serait envisagé, qui ferait passer le nombre des ministres de 30 à 32, par la nomination de deux nouveaux ministres d’État, MM. Ahmed Hbous, pour les alaouites, et Hagop Kassardjian, pour les arméniens-orthodoxes.
Le gouvernement se réunit aujourd’hui pour approuver la déclaration ministérielle mise au point au cours de trois sessions de travail, samedi et dimanche, par une commission présidée par M. Rafic Hariri, et comprenant MM. Marwan Hamadé (Déplacés), Mohammed Abdel Hamid Beydoun (Énergie et Eau), Khalil Hraoui (Défense), Fouad Saad (ministre d’État), Fouad Siniora...