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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Nations unies Message de Kofi Annan à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation

 «L’humanité, au cours de cette dernière décennie, a fait de grands progrès. Elle a réalisé des pas de géant allant du décryptage du génome humain à la communication-monde. Malgré cela, un grand drame humain continue à menacer notre planète. 800 millions d’hommes, de femmes, et d’enfants sont privés de leur droit le plus élémentaire qui est le droit à l’alimentation», a souligné le secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, dans un message à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation. L’aliment est essentiel pour la vie humaine, sans lui rien ne peut se réaliser : ni l’enseignement, ni le commerce, ni les arts, ni les lettres, ni le progrès. La faim constitue un handicap majeur pour réaliser tout développement humain et pour asseoir les principes des droits de l’homme. La faim détruit non seulement la vie et les espoirs des individus, mais elle menace aussi la paix et la prospérité de toutes les nations, souligne M. Annan. Pour M. Annan le problème de la faim est particulièrement aigu pour les pays en voie de développement, où une personne sur cinq seulement arrive à obtenir des aliments de qualité satisfaisante. Un enfant sur trois souffre en Afrique de maladies chroniques à cause de la sous-alimentation. Chaque année, 6 millions d’enfants, au- dessous de l’âge scolaire, décèdent à cause de la faim. «Si nous voulons, dit le secrétaire général de l’Onu, que le prochain millénaire soit libéré de la faim, il nous faut œuvrer tout de suite sur plusieurs fronts. Il ne suffit pas de donner à manger à ceux qui ont faim, il faut attaquer les causes de cette faim. Produire plus d’aliments n’est pas la seule voie pour éradiquer la faim et abolir l’insécurité alimentaire. Les dernières études ont montré que 4 sur 5 des enfants atteints de malnutrition dans le monde en voie de développement vivent dans des pays fiers de leurs excédents de produits alimentaires. Le grand défi à court terme est de garantir l’arrivée de l’aliment à ceux qui en ont besoin aujourd’hui. Ceux qui sont les pauvres, les femmes, les jeunes filles, les sociétés rurales isolées, les minorités ethniques qui vivent en marge des économies des sociétés et les victimes des guerres et des catastrophes naturelles. «Il nous faut penser, poursuit M. Annan, à une stratégie plus vaste à long terme, axée essentiellement sur le développement de l’éducation dans les milieux des femmes et des jeunes filles. Dans le passé, l’efficacité de cette arme a été vérifiée et elle sera certainement la clé d’un monde libéré de la faim dans l’avenir. Il nous faut aussi nous engager en faveur d’un plus vaste développement économique qui réduirait la pauvreté, notamment dans les sociétés rurales. Il nous faut des politiques qui accroissent les opportunités de travail et les réseaux de sécurité qui protègent les personnes les plus exposées à la faim. Dans notre lutte contre la pauvreté, nous nous trouvons actuellement en position beaucoup plus favorable pour réussir notre bataille. Nous possédons tous les principaux éléments pour mettre au point une stratégie capable de construire un monde libéré de la faim. Ce qui nous manque, c’est une volonté politique qui nous permette d’appliquer cette stratégie. Il est temps que tous ensemble, gouvernements et sociétés civiles, secteur privé et organisations internationales, nous travaillions d’une seule main, ce qui nous permettra de transformer le rêve en réalité et de réussir véritablement un millénaire libéré de la faim», conclut le secrétaire général de l’Onu. 
 «L’humanité, au cours de cette dernière décennie, a fait de grands progrès. Elle a réalisé des pas de géant allant du décryptage du génome humain à la communication-monde. Malgré cela, un grand drame humain continue à menacer notre planète. 800 millions d’hommes, de femmes, et d’enfants sont privés de leur droit le plus élémentaire qui est le droit à...