À sens eunuque

 Comme si notre propre décrépitude ne nous suffisait pas, il nous faut en plus gérer celle des voisins du bas. Il y a d’abord le petit Ehud, qui joue les faux-culs en espérant refiler aux Palestiniens un bout de Jérusalem, plus proche de Vladivostok que de Jérusalem. Faudra que les Américains, entre un paquet de chars et une guirlande de bombardiers, songent à lui offrir un guidage satellite GPS à son anniversaire. Ça l’aiderait peut-être à éviter les erreurs de parallaxe et à situer avec précision la Ville sainte. Et puis, il y a aussi le gros Ariel, venu étaler ses triglycérides sur l’Esplanade des mosquées et qui, comme à son habitude, lave encore plus rouge parmi les Arabes du voisinage. Et je ne t’oublie pas Bibi le Benjamin, à peine blanchi de ses combines financières, qui revient avec Sarah, sa femme qui le mène par le bout du pif tout en cognant sur la bonne. Quand je pense que c’est pour ne pas protéger ces tarés, nous dit-on sans rire, que l’armée est empêchée d’aller au Sud. Tremblez Hébreux ! Jamais les Libanais ne vous serviront de bouclier. Bon, maintenant un donné pour un rendu : il est certain qu’en toute logique, les Syriens aussi vont vite retirer leurs soldats du Golan où ils sont en train de bronzer depuis 1974. Sinon le crétin local de base ne pigerait pas pourquoi nos soldats à la frontière protégeraient Israël, et les bidasses des autres le menaceraient. La voilà, la concomitance des dossiers ! La seule, la vraie. Ni à sens unique, ni au détriment d’un pays eunuque. Gaby NASR