FESTIVAL DU CINÉMA EUROPÉEN - Table ronde au Monnot Quel avenir pour les coproductions euro-méditerranéennes ?

«Quel avenir pour les coproductions euro-méditerranéennes ?», tel est le thème de la table ronde organisé par le comité du Festival, en collaboration avec le syndicat libanais des professionnels du cinéma et en coopération avec Eurimages ( programme de soutien à la coproduction audiovisuelle européenne) et le CICCEE ( Comité des industries cinématographiques et audiovisuelles des Communautés européennes). L’objectif de cette réunion est de mettre en contact les producteurs libanais et méditerranéens avec les producteurs européens pour identifier les possibilités concrètes de relancer la coproduction audiovisuelle entre les deux rives de la Méditerranée. M. Giorgio Ficarelli, délégation de la Commission européenne, a passé en revue les instruments de soutien existants : «Au niveau européen (Eurimages, Euro-med Audiovisuel, Medea, MEDIA/EAVE) ; au niveau national, au niveau des fondations privées». Les intervenants étaient Pascal Rogard (délégué général de l’Association des réalisateurs producteurs (ARP), Frederic Tarilla (Programme Medea), Catherine LeCocq ( directrice de la fondation Gan), Raymond Ravar (directeur du programme EAVE). Hassan Daldoul, Élise Jalladeau, Gaby Khoury et Gabriel Boustany ont exposé leurs expériences de coproductions. Ils ont développé leurs stratégies et souligné les obstacles. Pascal Rogard, délégué général de l’Association des réalisateurs producteurs (ARP) a présenté les différents moyens mis en place en France dans le domaine de l’aide cinématographique. Catherine LeCocq a expliqué le fonctionnement de la fondation Gan, un exemple de mécénat culturel d’entreprise. Des propositions pour le futur ont été avancées par Ahmed Attia (président de Apimed) et Claude-Éric Poiroux (directeur Europa cinémas). Dans les domaines de la coproduction, de l’édition et de la distribution, ils ont posé des mesures d’accompagnement à niveau réglementaire et rappelé les responsabilités des télévisions. Un an après le lancement du programme européen de soutien à l’industrie de l’audiovisuel euro-méditerranéen «Euromed audiovisuel», le Liban participe aux six projets de ce programme. La scène audiovisuelle en Méditerranée a beaucoup évolué dernièrement. Les différentes initiatives prises dans le contexte du partenariat euro-méditerranéen (la dernière étant la deuxième conférence audiovisuelle organisée par Eureka Audiovisuel à Rabat en septembre 2000) ont souligné l’intérêt de revitaliser la production audiovisuelle au Sud de la Méditerranée. La longue expérience d’Eurimages dans la promotion de ces coproductions dans les pays européens et entre l’Europe et certains pays méditerranéens (Chypre et Turquie) et les nouvelles opportunités offertes par le programme Euromed-Audiovisuel de l’Union européenne pour la coopération audiovisuelle euro-méditerranéenne constituent une base pour une discussion concrète. Le nouveau programme de préproduction de l’Union européenne Medea a été présenté lors de cette réunion par Frédéric Tarilla. Medea est l’un des mécanismes disponibles pour initier des coproductions euro-méditerranéennes. Medea est une initiative du ministère de la Culture du gouvernement autonome andalou, à travers son Empresa Publica de Gestion de Programas Culturales, avec l’appui de la Direction générale des relations extérieures de la Commission européenne. Medea a été conçu pour encourager l’industrie audiovisuelle euro-méditerranéenne. Il s’agit de la mise en place d’un soutien au développement de projets audiovisuels, accompagné de mesures complémentaires d’aide à la formation appliquée aux projets. Le budget de Medea est de 5 millions d’euros et sa durée de 3 ans. L’aide peut atteindre 50 % du budget total du développement du projet. Le montant maximum est de 10 000 euros pour les documentaires de création et de 36 000 euros pour les longs-métrages.