Rechercher
Rechercher

Actualités - BIOGRAPHIE

CORRESPONDANCE « La Princesse » ou Machiavel au féminin pour égaler les hommes, ne pas les copier

 WASHINGTON-Irène MOSALLI «Le Prince» ne doit hésiter devant rien pour lutter contre les puissants qui oppriment les peuples et tous les moyens sont bons lorsqu’il y va du bien commun. Pendant des siècles, les hommes ont appliqué les leçons de Machiavel pour acquérir et conserver le pouvoir. Aujourd’hui, les femmes qui luttent pour réussir dans l’univers masculin doivent apprendre une leçon cruciale : les hommes et les femmes ne sont pas égaux et c’est là la grande force de ces dernières. Des guerres privées entre couples à celles publiques, avec les patrons, les concurrents, les amants, le pouvoir réel appartient aux femmes qui osent utiliser les armes subtiles qui sont propres privilège. Une théorie développée dans un ouvrage intitulé La Princesse : Machiavel pour les femmes et portant la signature de Harriet Rubin, qui est écrivain elle-même et qui a longtemps travaillé dans le domaine de l’édition. Ayant côtoyé dans ce domaine des femmes qui aspiraient à se réaliser pleinement à travers leur profession, elle a voulu leur proposer une stratégie qui leur facilite les choses. Son ouvrage n’est pas un traité sur le féminisme. Il repose, en revanche, sur tout le potentiel de la féminité. Ce qui n’équivaut pas du tout à faire de la femme qui a réussi une manipulatrice ou une sournoise mais il fait au contraire l’apologie de son intelligence et de sa force. « Une femme est pareille à un sac de thé ...» Que prône au juste l’auteur? La Princesse est une femme parmi les femmes. Une lutteuse avisée et une souveraine coulée dans de l’acier. À l’instar de Machiavel qui, durant la Renaissance, a montré au «Prince» comment utiliser les conflits pour contrôler la situation, Harriet Rubin explique comment les femmes dans le monde des affaires d’aujourd’hui ont intérêt à agir selon leur propre nature. Lorsqu’elles copient le comportement féminin à la lettre, elles ne font que renforcer leur faiblesse. En bref, agissez et luttez en tant que femme et vous serez «maîtresse» de votre vie. Et de citer celles qui ont marqué l’histoire «parce qu’elles ont appris à ne pas être prudentes et à gouverner selon leur nature féminine». Bien sûr, il y a Schéhérazade, Jeanne d’Arc et aussi le poète Anna Akhmatova, George Eliot (femme de lettres anglaise qui, au XIXe siècle, avait embrassé la philosophie d’Auguste Comte et qui n’a jamais voulu épouser son compagnon pour marquer son indépendance à l’endroit des conventions sociales) et Rosa Park (qui a lutté pour les droits des femmes américaines noires). Voici quelques-uns des conseils que donne Harriet Rubin à celles qui voudraient devenir les «Princesses» de leur propre destinée. – Une «Princesse» ne découvre sa puissance réelle qu’en connaissant bien son ennemi. – Rien ne lui sera donné. À elle de prendre les grandes choses avant les petites. À sa grande surprise, elle réalisera que l’on n’accorde que ce qui est réclamé. – Changer le jeu, faute de changer la donne. – Aspirer au meilleure et non pas à la victoire pour la victoire. – L’ultime liberté est d’arrêter le combat. – Devenir brillamment gênante. – Ne pas oublier que les tensions désarment l’adversaire. – Ne pas suivre l’exemple de Hillary Clinton qui a échoué dans un premier temps, pour s’être battue en «Prince» et non en Princesse. Ce livre, précise encore l’auteur, n’est pas une déclaration de guerre mais il offre aux femmes le moyen de gérer à leur avantage leur colère et leur désir. Et d’employer cette image : «Une femme est pareille à un sac de thé. C’est seulement lorsqu’elle est dans une situation bouillonnante qu’elle prend conscience de sa propre valeur».
 WASHINGTON-Irène MOSALLI «Le Prince» ne doit hésiter devant rien pour lutter contre les puissants qui oppriment les peuples et tous les moyens sont bons lorsqu’il y va du bien commun. Pendant des siècles, les hommes ont appliqué les leçons de Machiavel pour acquérir et conserver le pouvoir. Aujourd’hui, les femmes qui luttent pour réussir dans l’univers masculin...