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Actualités - CHRONOLOGIE

L’affaire Joumblatt ne sera pas réglée de sitôt, selon Berry

Apparemment, le chef du Parlement, M. Nabih Berry, ne se fait pas d’illusions : le divorce politique entre le chef du PSP, M. Walid Joumblatt et Damas n’est pas une affaire qui sera réglée de sitôt. Plusieurs députés qui ont été reçus hier, place de l’Étoile, sont sortis avec cette impression de leur entretien avec M. Berry. La difficulté que les dirigeants libanais trouvent à rétablir les ponts entre M. Joumblatt et Damas explique peut-être la discrétion qui entoure les contacts entrepris depuis quelques jours, au niveau officiel libanais, pour tenter un éventuel rapprochement entre les responsables syriens et le leader druze, devenu «persona non grata», en Syrie. Le président de la Chambre qui avait été notifié lundi soir de la volonté des dirigeants syriens de ne plus recevoir M. Joumblatt, avait aussitôt tenté de régler la crise qui s’annonçait. Selon des sources parlementaires, il s’était empressé de prendre contact avec les officiels syriens qui lui ont toutefois fait savoir qu’il n’était pas question pour eux de revenir sur leur décision ou de l’atténuer. De sources parlementaires proches de la Syrie, on indique que la décision syrienne a mis fin à l’ambiguïté concernant la position de Damas par rapport au changement du discours politique de M. Walid Joumblatt et à son rapprochement du courant chrétien hostile à la présence syrienne au Liban. L’appel du député du Chouf à une révision des relations entre Beyrouth et Damas ainsi qu’à un redéploiement des troupes syriennes dans le pays, au moment où il maintenait ses contacts avec les dirigeants syriens, a pu être perçu comme l’indice d’un changement au niveau de la politique syrienne, avec l’accession de Bachar el-Assad au Pouvoir, et d’une ouverture qui n’existait pas sous le régime du président Hafez el-Assad, a-t-on estimé de mêmes sources. D’aucuns auraient même été jusqu’à faire état d’une coordination entre M. Joumblatt et le nouveau directoire syrien à ce sujet. Selon ces sources, qui avaient été les premières à attaquer vivement le leader druze durant le débat de confiance, le durcissement de ton syrien à l’égard du chef du PSP, est venu démontrer, s’il en est besoin, que Damas désapprouve totalement le nouveau discours de M. Joumblatt. Si les dirigeants syriens l’avaient toléré durant les derniers mois, c’est parce qu’ils l’avaient situé dans un cadre strictement électoral, a-t-on ajouté de mêmes sources. Devant ses visiteurs, M. Berry a confirmé qu’un haut officier syrien l’avait notifié lundi soir, «en sa qualité de président de la Chambre» que le leader druze pouvait «à tout moment se rendre à Damas mais comme n’importe quel autre citoyen libanais et non pas à titre officiel». Pour le chef du Parlement, le débat sur la présence syrienne qui a précédé le vote de confiance à la Chambre ne doit pas être vu sous un angle négatif. «Il s’agit d’un phénomène parfaitement sain en dépit des divergences de vues», a-t-il déclaré, cité par ses visiteurs. Il a aussi estimé que le Liban «a besoin d’entretenir avec la Syrie des relations privilégiées, fondées sur la coopération dans l’intérêt des deux pays» et s’est dit «disposé à orienter toujours le débat à la Chambre dans ce sens».
Apparemment, le chef du Parlement, M. Nabih Berry, ne se fait pas d’illusions : le divorce politique entre le chef du PSP, M. Walid Joumblatt et Damas n’est pas une affaire qui sera réglée de sitôt. Plusieurs députés qui ont été reçus hier, place de l’Étoile, sont sortis avec cette impression de leur entretien avec M. Berry. La difficulté que les dirigeants libanais...