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Actualités - ANALYSE

Arrêt sur image

 Si seulement l’on pouvait transformer les débats de politique générale de l’Assemblée en spectacle permanent ! Vingt-quatre heures sur 24 de tronches parlementaires éructant à la queue leu leu leur indignation effarouchée... avant de voter la confiance dans un touchant mouvement d’ensemble. Députés superstars donc : caméras au plafond pour une vue d’ensemble, caméras au sol pour les regarder trémousser du croupion et se gratter l’intime, et caméra de face pour un gros plan sur l’ongle en deuil de l’orateur donneur de leçons. C’est à ce moment que tu te dis : non mais, si c’est pour avoir ça au bout du compte, il aurait mieux valu voter ouzbek ou tchétchène l’été dernier. Côté gouvernement, y a pas de quoi frissonner non plus. Tu lis la déclaration ministérielle, c’est moitié l’Odyssée de l’Espèce, moitié Vol au-dessus d’un nid de cocus. Le Gros veut bien privatiser les Offices poubelles, mais sans toucher aux ordures de l’Administration. Pire, il veut embaucher, Bibendum. Un Arménien et un Alaouite. Deux nouveaux salaires pour deux labels communautaires, qui viendront s’ajouter à la guirlande des ministres d’État. Profession ? Ministre de «représentation». Portefeuille ? Néant, mais l’autre est bien garni. Belle mentalité, à l’aube du 3e millénaire. Ils sont géniaux ces Syriens ! Avoir achevé en dix ans ce que ni les Français en 23 ans ni les Ottomans en 400 ans n’ont été fichus de réussir : abrutir une classe politique et transformer le pays en Jurassic Park économique. Figé dans l’espace, le temps et la médiocrité. Gaby NASR
 Si seulement l’on pouvait transformer les débats de politique générale de l’Assemblée en spectacle permanent ! Vingt-quatre heures sur 24 de tronches parlementaires éructant à la queue leu leu leur indignation effarouchée... avant de voter la confiance dans un touchant mouvement d’ensemble. Députés superstars donc : caméras au plafond pour une vue d’ensemble,...