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Actualités - REPORTAGES

Description de la ville de Tripoli au début du XVIIe siècle

Cette ville donc, qui est assise en la Syrie phénicienne, est appelée en arabe Taraboulonc et communément Tripoli à cause qu’il y avait du passé trois villes, l’une vers la montagne où l’on ne voit guère de vestiges, la seconde était vers la marine des deux côtés de la mer, et du côté de «Capaponge» et de celui où était le môle, elle est enfermée d’une épaisse muraille et de plusieurs tours, n’étant commandée de nulle part. Mais aujourd’hui tout cela n’est que ruines par lesquelles on peut aisément voir que c’était une belle et bonne place. La troisième était au même lieu, où est celle de présent éloignée de la marine d’un mil assise sur le bras d’une petite colline y passant par le milieu une rivière qui vient du Mont-Liban appelée le «Fleuve Saint» auprès duquel est le château de la ville, environnée de bonne muraille. La ville est habitée la plus part des Mores, Grecs, Chrétiens, Juifs et Maronites, s’étant retirés du Mont-Liban en ce lieu. Elle n’est enfermée ni de murailles ni de fossés, encor qu’il y ait des portes, car les maisons attachées les unes aux autres servent de murailles et ne sont séparées qu’à l’endroit des portes : les rues y sont étroites et les maisons faites en plates-formes. Il y a bon nombre de belles et anciennes églises desquelles les Turcs se servent pour mosquées, où sont encor demeurées les cloches des chrétiens. Henry de Beauvau «Relations journalières d’un voyage du Levant» Nancy 1615.
Cette ville donc, qui est assise en la Syrie phénicienne, est appelée en arabe Taraboulonc et communément Tripoli à cause qu’il y avait du passé trois villes, l’une vers la montagne où l’on ne voit guère de vestiges, la seconde était vers la marine des deux côtés de la mer, et du côté de «Capaponge» et de celui où était le môle, elle est enfermée d’une...