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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Pnud - Au bout de six ans d’efforts, licenciement de 85 employés Naufrage du plan de développement de la région Baalbeck-Hermel

Le représentant du Pnud au Liban Yves de San a annoncé hier le naufrage du programme de développement agricole intégré pour la région de Baalbeck-Hermel, victime de l’indifférence générale, et en particulier du désintérêt de l’État et de la désinvolture des pays donateurs. Le programme avait été lancé en 1994, avec pour objectif principal de développer des cultures de substitution à la culture de la drogue (haschisch et pavot). Le programme du Pnud «est en voie d’être arrêté», faute de fonds nécessaires à son financement, a annoncé M. de San, dont la déclaration a été rapportée par l’ Agence nationale d’information ( Ani-officielle). Le programme sera suspendu fin décembre, et les contrats de 85 employés du Pnud seront terminés, a-t-il ajouté. Un petit nombre d’entre eux restera employé jusqu’à fin mars, pour liquider les travaux engagés. Le programme de développement du Pnud avait commencé en 1994. À son actif, des réalisations agricoles, sanitaires (notamment l’animation de cinq centres médicaux), pédagogiques et sociales. Le programme avait également un programme de prêts, d’irrigation, d’adduction d’eau potable et de formation professionnelle, ainsi que des programmes d’appui à des municipalités et des institutions privées. Ses dépenses s’étaient élevées à 16 millions de dollars sur les six années où il était en fonction. Selon le service de presse du programme, les motifs d’arrêt sont les suivantes : – La décision du bureau de lutte contre le stupéfiants de l’Onu à Vienne de s’abstenir de régler un montant de 4 millions de dollars pour la période 2001-2005 que son directeur s’était pourtant engagé à payer, lors d’une visite effectuée au Liban le 11 juillet 1999. Cette somme devait être réglée entre avril et décembre. – La décision du Pnud lui-même de ne plus payer sa quote-part du financement du programme, qui est en principe égale à celle de l’État, sous prétexte de manque de fonds. – La promesse non tenue des pays donateurs, qui s’étaient engagés à financer le programme pour récompenser la région de Baalbeck-Hermel d’avoir renoncé dès 1992 à la culture du haschisch et du pavot. – Enfin, le gouvernement libanais a omis de prévoir sa quote-part du financement du projet pour l’an 2001. Le service de presse a ajouté que «ni le gouvernement, ni les députés de la région, ni ses notables n’ont vraiment défendu le programme» du Pnud, la seule institution qui, six années durant, a tenté d’exécuter des projets de développement. Et de souligner aussi que «l’État libanais n’a pas assumé sa responsabilité à l’égard de la communauté internationale pour l’inciter à remplir ses engagements». C’est donc tous ces facteurs conjugués qui ont poussé le programme du Pnud à s’arrêter, alors même que la région traverse une période délicate et difficile et où elle avait besoin plus que jamais de ce programme.
Le représentant du Pnud au Liban Yves de San a annoncé hier le naufrage du programme de développement agricole intégré pour la région de Baalbeck-Hermel, victime de l’indifférence générale, et en particulier du désintérêt de l’État et de la désinvolture des pays donateurs. Le programme avait été lancé en 1994, avec pour objectif principal de développer des...