MÉDIAS - Les difficultés financières ont eu raison du quotidien fondé par Henri Sfeir Le « Nidaa al-Watan » suspend sa parution

Le quotidien arabophone Nidaa al-Watan va arrêter de paraître en raison de difficultés financières, devenant le deuxième journal libanais à fermer en moins de deux mois. Le 30 octobre dernier, un autre journal arabophone al-Hiwar, fondé par M. Fouad Makhzoumi, candidat aux élections législatives, avait également fermé ses portes pour problèmes financiers. «L’administration de Nidaa al-Watan déclare que la parution du journal sera suspendue à partir de mardi (...)», indique un communiqué faisant état de difficultés financières qui lui seraient «imposées». «Nous promettons à nos lecteurs que notre absence ne sera pas longue, espérant que nous pourrons reparaître dans de meilleurs circonstances de liberté et d’indépendance», ajoute le communiqué. Un journaliste de Nidaa al-Watan a affirmé à l’AFP que la décision avait été annoncée lundi au cours d’une réunion de la direction, présidée par le propriétaire du quotidien, Henri Sfeir, également candidat malheureux aux élections législatives. Cette fermeture va mettre 32 personnes, dont 15 journalistes, au chômage, bien qu’ils n’aient pas reçu de salaire depuis 11 mois. Le premier numéro de Nidaa al-Watan est sorti en novembre 1992, le journal se posant en critique impitoyable du Premier ministre Rafic Hariri.