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Actualités - CHRONOLOGIE

COOPÉRATION - L’Irak et les territoires occupés au menu des entretiens du président yéménite à Beyrouth Ali Abdallah Saleh pour un nouvel ordre arabe(photos)

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a souligné le besoin d’un nouvel ordre arabe, à son arrivée au Liban où il a eu avec les pôles du pouvoir des entretiens centrés sur la crise irakienne, le conflit israélo-palestinien et les moyens de consolider les relations bilatérales. Un nouveau pas a été franchi en cette direction avec la signature, en fin d’après-midi à Baabda, de plusieurs accords de coopération entre Beyrouth et Sanaa. L’avion de M. Saleh a atterri à midi à l’AIB où un accueil officiel lui a été réservé. Il a été salué à sa descente d’avion par les chefs de l’État, le général Émile Lahoud, du Parlement, Nabih Berry, et du gouvernement, Rafic Hariri, qui étaient entourés du vice-président du Conseil, Issam Farès, des ministres Mahmoud Hammoud, Jean-Louis Cardahi, Michel Pharaon, Bahige Tabbarah, Marwan Hamadé, Assaad Diab, Ghazi Aridi, Négib Mikati, Abdel-Rahim Mrad, Samir Jisr, Michel Moussa, Bassel Fleyhane, Nazih Beydoun, Béchara Merhej, Élias Murr et Ali Kanso, des membres du bureau de la Chambre et de nombreux autres responsables de l’État. En raison du mauvais temps, la cérémonie traditionnelle d’accueil a eu lieu non pas sur le tarmac, mais devant le Hall des VIP. Dans une déclaration à l’AIB, dont le texte a été distribué aux journalistes, le président yéménite a indiqué qu’il discutera avec son homologue libanais des menaces de guerre contre l’Irak et de la situation des Palestiniens. « Nous allons examiner l’escalade de l’agression israélienne contre le peuple palestinien et les menaces de frappes militaires contre l’Irak, qui affirme pourtant respecter les résolutions internationales et coopérer avec les inspecteurs onusiens », a-t-il affirmé, précisant que la situation dans le monde arabe « commande davantage de concertations entre les pays de la région afin qu’ils puissent unifier leurs rangs pour pouvoir faire face aux défis qu’ils sont appelés à confronter ». Selon lui, « le besoin d’un nouvel ordre arabe se fait pressant » mais son établissement, a poursuivi le président yéménite, nécessite « une volonté arabe commune ». M. Saleh a ajouté qu’il allait également évoquer avec le général Lahoud les moyens de mettre en application les résolutions du Sommet arabe de Beyrouth, ainsi que le « renforcement des relations bilatérales, notamment aux niveaux politique, culturel et commercial ». Il s’est félicité dans ce cadre du développement « continu » des rapports entre Beyrouth et Sanaa. Le président yéménite qui a étendu son séjour jusqu’à demain samedi (il était supposé regagner aujourd’hui son pays) est accompagné d’une importante délégation comprenant le ministre des Affaires étrangères, Abou Bakr al-Kourbi, le ministre du Plan, Ahmed Soufan, le ministre d’État pour les Affaires juridiques, Abdallah Ahmad Ghanem, le ministre d’État pour les Affaires de la présidence, Abdallah al-Bachiri, les chefs d’état-major adjoints pour les affaires techniques, Abdel Aziz Zahab, et pour les forces humaines, le général Salam Fatan. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que les entretiens officiels ont commencé. M. Saleh a reçu à l’hôtel Metropolitan, où il séjourne, le président de la Chambre puis le chef du gouvernement avec qui il a conféré en présence de MM. Hammoud et Jisr et des ministres yéménites. Selon un communiqué du bureau de presse de M. Hariri, la discussion a essentiellement porté sur la crise irakienne et le conflit israélo-palestinien, ainsi que sur Paris II et sur les investissements des Libanais à Sanaa. Les membres de la délégation yéménite se sont dit confiants quant à un prochain flux de capitaux au Liban, toujours selon le communiqué. À son tour, M. Hariri a affirmé à la presse qu’il a discuté avec le président Saleh des moyens de renforcer les relations entre le Liban et le Yémen, indiquant que les rapports politiques entre les deux pays sont bons et que les ressortissants yéménites étaient nombreux dans le pays, avant la guerre. Le chef du gouvernement a aussi indiqué qu’il encourage les échanges économiques avec Sanaa, soulignant que la conclusion des accords de coopération, en soirée à Baabda, constitue le début du développement des rapports économiques bilatéraux. Le président Saleh a en outre reçu au Metropolitan les ambassadeurs arabes accrédités au Liban, avant de se rendre à Baabda où les officiels libanais et yéménites ont tenu une réunion élargie de travail au terme de laquelle des accords de coopération sociale, pédagogique, technique, touristique et culturelle ont été signés. Le chef de l’État devait ensuite donner un dîner en l’honneur de son hôte et de la délégation qui l’accompagne. Auparavant, peu après son arrivée à Beyrouth, le président Saleh s’était rendu à la place du Musée pour déposer des couronnes de fleurs sur les monuments dédiés aux martyrs et au soldat inconnu, en présence des ministres de la Défense et des Transports, du mohafez de Beyrouth, Yaacoub Sarraf, du président du conseil municipal de la capitale, Abdel Meneem Ariss, et de nombreux responsables de la ville de Beyrouth. Il devait ensuite visiter le musée, où il a été reçu par le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, le directeur général des Antiquités, Frédéric Husseini, la directrice du musée, Suzie Hakimian, et la responsable du comité du musée, Randa Daouk, qui lui a offert, au terme d’une tournée guidée dans les différentes ailes du musée, un cadeau-souvenir. Il s’agit d’un film retraçant les différentes étapes de la restauration et d’une copie d’une pièce antique. Lahoud : « Les paris sur une division des Arabes sont perdants » Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a assuré devant son hôte yéménite que « les paris de certains sur une réussite des tentatives de diviser les Arabes sont perdants ». Le président a eu un entretien en tête à tête d’une heure en début de soirée avec son invité yéménite, au palais de Baabda, pendant que les délégations des deux pays tenaient une réunion de travail dans la pièce qui était réservée aux réunions du Conseil des ministres, pour examiner le mécanisme d’exécution des accords de coopération bilatérale. Au terme de leur aparté, le général Lahoud et le président yéménite ont rejoint les ministres et supervisé la signature des accords, en présence du chef du gouvernement, Rafic Hariri. Ils ont ensuite tenu une réunion élargie au cours de laquelle le chef de l’État a souligné que la visite de M. Saleh à Beyrouth « reflète la volonté du Yémen de consolider ses relations avec le Liban tout comme (sa) visite à Sanaa avait traduit le souhait du Liban d’élever ces liens à un niveau supérieur ». Le général Lahoud a en outre salué les prises de position de son hôte en faveur du Liban et de ses efforts pour « récupérer ses terres occupées et ses droits spoliés ». Après avoir affirmé son engagement à aplanir tout obstacle devant l’application des accords de coopération, il a mis l’accent sur la gravité de la situation au Moyen-Orient, attribuant à l’État hébreu la responsabilité de la dégradation dans la région. Le président a souligné l’importance des résolutions adoptées lors du Sommet arabe pour l’instauration d’une paix régionale, avant de réitérer son opposition à une frappe américaine contre l’Irak. Tout en se félicitant de « la coopération des autorités irakiennes avec les inspecteurs internationaux », il a insisté sur « la nécessité de donner aux experts de l’Onu la possibilité de mener à terme leur mission ». Dans le même temps, le chef de l’État a mis l’accent sur « l’importance de l’unité des Arabes et de leur solidarité face aux tentatives continues de les diviser ». Selon lui, « les paris de certains sur une réussite des tentatives de division des Arabes sont perdants ». Prenant la parole à son tour, le président Ali Abdallah Saleh s’est dit également soucieux de veiller à l’application des accords conclus, avant de constater une convergence de vues libano-yéménites au sujet des problèmes qui se posent dans la région et des moyens de les régler. Lui aussi a lancé un appel à une consolidation de la solidarité arabe, estimant qu’une attaque contre l’Irak est injustifiée et déboucherait sur un chaos.
Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a souligné le besoin d’un nouvel ordre arabe, à son arrivée au Liban où il a eu avec les pôles du pouvoir des entretiens centrés sur la crise irakienne, le conflit israélo-palestinien et les moyens de consolider les relations bilatérales. Un nouveau pas a été franchi en cette direction avec la signature, en fin d’après-midi à...