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Actualités - ANALYSE

LIBAN-CANADA « Le démenti du Hezbollah met Ottawa au pied du mur », selon une source diplomatique

Selon des sources diplomatiques bien informées, le démenti avancé par le Hezbollah à la raison avancée par le Canada pour avoir inscrit le parti intégriste sur la liste noire des organisations terroristes a carrément coincé Ottawa. Qui s’était basé sur un rapport envoyé par l’ambassade canadienne à la suite du discours prononcé par le secrétaire général du parti en question, Hassan Nasrallah – c’était à l’occasion de la commémoration de la Journée de Jérusalem, le 29 novembre dernier. Pourquoi le Canada est-il coincé, mis à l’épreuve ? Parce que le Hezbollah a revu l’enregistrement du discours incriminé par Ottawa, de même qu’il a épluché chaque ligne de sa transcription qui a été publiée et diffusée par l’ensemble des médias. Voilà ce qui a entraîné le responsable de l’information du parti intégriste, Hassan Ezzeddine, à accuser l’ambassadeur canadien à Beyrouth, Michel Duval, d’avoir « commis une erreur flagrante ». D’autant plus que le démenti est censé neutraliser la décision canadienne, à moins, précisent les sources en question, qu’il « n’y ait une autre raison, cachée celle-là. Et c’est l’hypothèse la plus plausible, évoquée par Ezzeddine lorsqu’il a parlé de pressions du lobby sioniste sur le gouvernement canadien ». Quoi qu’il en soit, le Canada doit maintenant réagir officiellement à la nouvelle donne imposée par le démenti du Hezbollah. Et Ottawa a le choix entre deux réactions : soit il revient sur sa décision et sur l’anathème infligé au Hezbollah – en raison de l’erreur qui s’est produite dans la traduction du discours, « et reconnaître ses erreurs, c’est une vertu », soit Ottawa persiste et signe, et passe outre au démenti et à l’erreur commise par l’ambassade de Beyrouth, et qui a provoqué une mauvaise décision, basée sur de mauvaises informations. Toujours selon les sources précitées, la véritable raison de la mise à l’index du Hezbollah est « effectivement le fait que le Canada a cédé aux pressions d’un lobby sioniste, l’association B’nai Brith ». Les mêmes sources parlent également de pressions exercées par l’opposition canadienne (le Parti de l’alliance). Enfin, signalons que des sources responsables libanaises ont demandé au ministre canadien des Affaires étrangères, Bill Graham, de revoir la décision du gouvernement. Khalil FLEYHANE
Selon des sources diplomatiques bien informées, le démenti avancé par le Hezbollah à la raison avancée par le Canada pour avoir inscrit le parti intégriste sur la liste noire des organisations terroristes a carrément coincé Ottawa. Qui s’était basé sur un rapport envoyé par l’ambassade canadienne à la suite du discours prononcé par le secrétaire général du parti en...