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Actualités - OPINION

Encore deux gouvernements en perspective sous le mandat Lahoud

Les échéances d’un remaniement ministériel ne cessent de varier au gré des circonstances. En définitive, et selon certaines informations, un changement gouvernemental serait prévu pour février prochain, juste après le vote du budget. En tout état de cause, une source officielle estime que tout remaniement devrait être dûment justifié étant donné la précarité de la situation actuelle. Par conséquent, la question est de savoir surtout si le prochain gouvernement sera un gouvernement d’entente nationale. Dans ce cas, quels sont les partis et les courants qui devront y être représentés ? Mais l’essentiel est de convenir d’un programme commun et de s’y tenir, quitte à ce qu’au départ ce programme fasse l’objet d’un dialogue en profondeur. L’un des principaux points à discuter portera de toute évidence sur les mesures économiques à adopter à la lumière des résultats de la conférence de Paris II. Cela implique de se prononcer sur des questions comme la privatisation, la compression des dépenses et l’augmentation des recettes en vue de réduire les déficits budgétaires des années à venir. Il faudra également s’entendre sur la réalisation des réformes politiques et administratives, sur l’élaboration d’une loi électorale qui pourrait aboutir sur de véritables unité et entente nationales. L’adoption d’une loi visant à promouvoir l’indépendance du pouvoir judiciaire est tout aussi indispensable dans la mesure où une telle initiative rassurerait les investisseurs qui souhaitent que leurs droits soient préservés. D’autre part, la composition du prochain gouvernement dépend de la tâche qui lui sera confiée. De toute manière, 2003 étant une année cruciale pour l’avenir économique et financier du pays, un cabinet de technocrates est évidemment préférable dans la mesure où il sera à même d’instaurer la stabilité économique et sociale dans le pays, quitte à ce que sa durée de vie ne dépasse pas une année. C’est ainsi que ce gouvernement – auquel on greffera naturellement des personnalités politiques qui inspirent confiance – aura les compétences nécessaire qui lui permettront d’exploiter à bon escient les sommes octroyées par les bailleurs de fonds qui se sont réunis à Paris le 23 novembre dernier. Par ailleurs, il sera en mesure d’amortir le choc des répercussions sur le Liban d’une éventuelle offensive contre l’Irak. Quant au gouvernement de la dernière année du mandat Lahoud, il aura la tâche principale de superviser la prochaine élection présidentielle. Sa nature dépendra des circonstances qui prévaudront dans le pays durant cette période. Il sera probablement chargé aussi d’élaborer la loi électorale en prévision des législatives de 2005, ainsi que les lois sur la décentralisation administrative, sur les naturalisations et sur la formation d’un comité national pour l’abolition du confessionnalisme. Le mandat du général Émile Lahoud s’achèverait donc en même temps que la mise en application de toutes les clauses de l’accord de Taëf, sans exception, alors que le gouvernement précédent aurait fini de restructurer la dette publique et d’enclencher le processus de la baisse du déficit budgétaire. De cette façon, le mandat Lahoud sera réputé pour avoir été celui des réalisations positives sur les plans politique, sécuritaire et économique, et non celui des crises. Émile KHOURY
Les échéances d’un remaniement ministériel ne cessent de varier au gré des circonstances. En définitive, et selon certaines informations, un changement gouvernemental serait prévu pour février prochain, juste après le vote du budget. En tout état de cause, une source officielle estime que tout remaniement devrait être dûment justifié étant donné la précarité de la...