Michel Pharaon : Paris II fait partie d’un tout

Le député Michel Pharaon a affirmé hier que Paris II fait partie d’un tout, mais que l’entente nationale et un dialogue national plus soutenu en augmenteront l’efficacité. Dans une déclaration de presse, M. Pharaon a commencé par rendre hommage aux efforts déployés par le Premier ministre, en coordination avec le chef de l’État, pour le succès de Paris II. Mais M. Pharaon a plaidé en faveur d’« un dialogue national plus soutenu et d’une plus grande participation des forces actives » à la vie nationale, afin que l’occasion qui se présente donne tous ses fruits. « Paris II, a déclaré M. Pharaon, est une étape essentielle sur la voie de l’assainissement financier. Mais Paris II fait partie d’un tout. Son succès, à moyen terme, passe par la mise en œuvre d’un plan financier et économique de réforme des institutions, ainsi que par les privatisations et la réduction du budget. Il faudra veiller à rester attaché à l’œuvre de réforme, durant les années à venir, notamment à la réduction du volume de l’administration (...), ce qui pourrait entraîner des sacrifices supplémentaires à court terme, avant que l’impact réel de Paris II ne se reflète sur la croissance économique, la situation sociale et le marché de l’emploi ». Selon lui, « le secteur privé a un grand rôle à jouer dans ce domaine. Il doit savoir exploiter cette occasion pour attirer les investissements extérieurs, en dépit de la difficile situation régionale, d’autant plus que le climat d’ouverture et les accords commerciaux avec l’Union européenne et les pays arabes devraient se traduire, dans les années à venir, par un surcroît d’ouverture des marchés extérieurs à la production libanaise. Le gouvernement devrait suivre de près les besoins du secteur privé qui est le moteur principal de l’économie libanaise ». Par ailleurs, M. Pharaon a estimé que le Liban « doit rester attaché à ce plan dans un climat d’entente politique, car une telle occasion historique ne se renouvellera pas ». Sur le risque réel que représente, pour la souveraineté libanaise, cet endettement, M. Pharaon a déclaré : « On parle beaucoup de la souveraineté du Liban, au regard de toutes ces dettes supplémentaires. mais je demande : existait-il une alternative ? Qu’est-ce qui sert mieux la souveraineté du Liban, la consolidation de sa stabilité financière et politique et de sa crédibilité auprès de la communauté internationale ou ces choix anonymes bâtis sur une surenchère trompeuse ? » Revenant sur la nécessité de la cohésion interne, M. Pharaon a également déclaré : « Comment peut-on se convaincre que l’adoption d’une logique de confrontation avec des États amis, et notamment la Syrie, peut aider à la consolidation de la souveraineté et de l’ indépendance. C’est plutôt la consolidation de ces relations (...) qui est susceptible de conduire à la confiance et au respect réciproques ».