Le comité de défense des étudiants condamne la brutalité des forces de l’ordre

Plusieurs voix se sont élevées pour stigmatiser la brutalité par laquelle les forces de l’ordre ont empêché les étudiants de manifester. Les députés Farès Souhaid, Bassem Sabeh, Mansour el-Bone, Boutros Harb et Misbah el-Ahdab, membres du comité parlementaire pour la défense des étudiants, ont déploré dans un communiqué commun « l’emploi, pour la deuxième fois depuis le début de l’année universitaire, de la force brutale pour réprimer les étudiants ». « Ce comportement est devenu naturel, du fait de l’impunité des responsables des événements du 7 août 2001 », a indiqué le communiqué. Les députés ont appelé le pouvoir « à cesser de réprimer la différence et à faire preuve de civisme », estimant que « l’indépendance n’est pas une affaire de forme, mais consiste à conserver les valeurs sur lesquelles le Liban a été édifié ». Les députés Salah Honein et Nayla Moawad ont également condamné « la répression des libertés pratiquée par le pouvoir, notamment à l’encontre des étudiants qui aspirent à l’État de droit et l’indépendance ». M. Honein et Mme Moawad ont dénoncé « la volonté du pouvoir de persister dans sa pratique arbitraire », estimant que ce dernier est en train de mener à « un coup d’État contre la Constitution, à la destruction des institutions et à l’émigration des gens par désespoir ». Le Bloc national, le courant réformiste au sein du parti Kataëb (de l’ancien président Amine Gemayel) et le courant aouniste ont également stigmatisé le comportement des forces de l’ordre, en appelant les responsables à « ne plus se voiler les yeux ».