Le défilé militaire à la place des Martyrs, et les vœux au palais de Baabda(photos)

Le Liban a fêté vendredi, dans toutes les régions du pays, le 59e anniversaire de son indépendance. Comme chaque année, les principales manifestations de la commémoration de cet anniversaire étaient évidemment le défilé des différents corps de l’armée, qui a eu lieu en matinée à la place des Martyrs, et les vœux présentés au palais de Baabda au chef de l’État, le général Émile Lahoud, et au président de l’Assemblée nationale, Nabih Berry, en l’absence du Premier ministre Rafic Hariri qui se trouvait à Paris pour préparer la réunion des pays donateurs. À cette occasion aussi, des personnalités officielles ont fleuri les tombes des artisans de l’indépendance. C’est à 9h que le président de la République est arrivé à la place des Martyrs, après le chef d’état-major et le commandant en chef de l’armée, les généraux Ramzi Abou Hamzé et Michel Sleiman, le ministre de la Défense, Khalil Hraoui, et le chef du Parlement, Nabih Berry. À l’arrivée du président Lahoud, la fanfare de l’armée a exécuté l’hymne national, suivi de 21 coups de canon. Puis, dans une jeep de l’armée, le chef de l’État et le ministre Hraoui ont passé en revue les forces militaires. Entre-temps, des hélicoptères survolaient la place des Martyrs. Le défilé militaire a alors commencé pour s’achever vers 9h45, heure à laquelle MM. Lahoud et Berry se sont rendus au palais de Baabda pour recevoir, dans la salle du 25 Mai, les vœux des personnalités officielles, religieuses, diplomatiques et militaires. Au palais de Baabda La réception a commencé à 11h, et c’est l’ancien président Élias Hraoui qui est arrivé en premier pour saluer MM. Lahoud et Berry. Se sont succédé ensuite, par ordre protocolaire, les anciens présidents de la Chambre et du Conseil, Hussein Husseini, Rachid el-Solh, Sélim Hoss, Amine Hafez, le vice-président de l’Assemblée, Élie Ferzli, et l’ancien vice-Premier ministre, Michel Murr. Néanmoins, des personnalités politiques de premier plan se sont abstenues de se rendre à Baabda. On a remarqué ainsi l’absence de l’ancien chef de l’État, Amine Gemayel (qui avait pourtant présenté ses vœux l’an dernier), de l’ancien chef du gouvernement, Omar Karamé, du ministre de la Santé, Sleiman Frangié, et du député Walid Joumblatt. Il convient toutefois de noter que l’ancien ministre Joseph Hachem (proche d’Amine Gemayel) a présenté ses vœux au président Lahoud et lui a remis un pli fermé à cette occasion. Par ailleurs, les ambassadeurs des États-Unis et de Russie ont également présenté leurs vœux aux présidents Lahoud et Berry. En revanche, le nonce apostolique, Luigi Gatti, et l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, (absent à Paris), se sont absentés de la cérémonie, ainsi qu’un certain nombre d’ambassadeurs arabes et étrangers. D’autre part, le cheikh Akl druze Bahjat Ghaïth est le seul chef spirituel à s’être rendu au palais de Baabda. Tous les autres se sont fait représenter par des évêques (pour les communautés chrétiennes) ou par des cheikhs (pour les communautés musulmanes). On a constaté en outre la présence d’une délégation syrienne au défilé militaire qui s’est déroulé à la place des Martyrs. Dirigée par le nouveau chef des services de renseignements au Liban, le général Restom Ghazali, la délégation ne s’est toutefois pas rendue au palais de Baabda pour y présenter ses vœux. Notons par ailleurs que le président Lahoud a continué à recevoir tout au long du week-end des télégrammes de vœux de ses homologues arabes et étrangers. L’hommage aux artisans de l’indépendance Par ailleurs, toujours à l’occasion de la fête de l’Indépendance, des représentants des trois présidents de la République, de la Chambre et du Conseil ont fleuri les tombes des personnalités qui ont forgé l’indépendance du pays, en l’occurrence : Béchara el-Khoury, Camille Chamoun, Sabri Hamadé, Adel Osseirane, Riad el-Solh, Saëb Salam, Abdel Hamid Karamé, Hamid Frangié, Majid Arslane, Pierre Gemayel, Sélim Takla, Habib Abou Chahla et Adnane Hakim. Le monument édifié, dans le quartier de Zarif, à la mémoire du président René Moawad, a également été fleuri. Enfin, les fêtes de l’Indépendance et du Drapeau ont été célébrées, jeudi et vendredi, dans toutes les régions du pays, et des discours de circonstance ont été prononcés à cette occasion dans les casernes de l’armée et dans les écoles.