Paris II - Le chef du gouvernement a eu des entretiens avec les responsables de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international Ultimes efforts de Hariri pour convaincre le FMI de soutenir davantage le Liban

Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, regagnera aujourd’hui Beyrouth au terme d’une visite de 48 heures à Washington où il a notamment eu des entretiens avec le président américain, Georges Bush, axés sur les préparatifs de la conférence de Paris II. M. Hariri, qui a quitté hier soir (19h, heure de Beyrouth) la capitale fédérale, devait faire un crochet par Paris où il devait arriver peu après minuit. Le bureau de presse du chef du gouvernement, qui a rendu compte des activités de M. Hariri à Washington, n’a pas précisé si un entretien avec le président français, Jacques Chirac, figure au programme de l’escale parisienne. À trois jours de Paris II, prévu samedi au palais de l’Élysée, une entrevue avec le président français, Jacques Chirac, qui convoque cette conférence de soutien aux efforts de redressement financier du Liban, s’impose presque, d’autant que M. Hariri n’a pas pu persuader les États-Unis d’intervenir auprès du Fonds monétaire international (FMI), dans la perspective de Paris II, afin d’obtenir un engagement plus soutenu de cette organisation financière internationale en faveur de son programme de redressement. On sait que le FMI, qui sera représenté à Paris II, a décidé de suivre pendant un an l’application de ce programme avant de donner son appui officiel au gouvernement. Cet appui est cependant primordial pour que le Liban puisse obtenir des garanties aux crédits qu’il compte solliciter des marchés financiers internationaux. Au cours de son bref séjour à Washington, le chef du gouvernement a tenu une réunion de travail avec les responsables de la Banque mondiale. Il a aussi tenu deux autres, à moins de 24 heures d’intervalle, avec les dirigeants du FMI. M. Hariri et le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, qui l’accompagnait, ont été reçus après leur entretien avec le président Bush, au siège de la Banque mondiale, où ils ont eu des discussions avec le directeur général de cette institution, Shengman Zhang, et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Jean-Louis Sarbib. MM. Hariri et Salamé se sont ensuite rendus au siège du FMI où ils ont tenu une réunion de travail avec le directeur général, Horst Köhler, en présence de son adjoint, et des directeurs exécutifs de la région d’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Abdel Chakour Chaalane, et du département du Moyen-Orient, Georges Abed. Avant son départ pour Paris, hier, M. Hariri a tenu à 8h (heure de Washington) une deuxième réunion avec les responsables du FMI. Selon un communiqué du bureau de presse du chef du gouvernement, les discussions ont porté sur les préparatifs de Paris II. On n’exclut cependant pas la possibilité que le chef du gouvernement ait, encore une fois, tenté de convaincre les dirigeants des deux institutions internationales de soutenir davantage les efforts du Liban pour restructurer sa dette publique, afin de pouvoir obtenir des marchés financiers internationaux, les cinq ou sept milliards de dollars qui vont lui permettre de se lancer dans cette entreprise. Sans cet appui, l’aide à laquelle Beyrouth s’attend risque fort d’être en deçà du seuil espéré par le gouvernement.