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Actualités - CHRONOLOGIE

Hezbollah - Le comité de soutien à la Résistance donne son iftar annuel Nasrallah : Il faut être réaliste et choisir le bon timing

Les temps sont peut-être durs pour la Résistance, mais sayyed Hassan Nasrallah ne change pas son discours. Profitant de l’iftar annuel du comité de soutien à la Résistance, le secrétaire général du Hezbollah fait l’éloge des kamikazes, « dont l’arme vient de Dieu », précisant que les deux résistances, au Liban et en Palestine, sont complémentaires et c’est grâce à elles qu’Israël est aujourd’hui dans l’impasse. Mais comme pour le Hezbollah, il s’agit d’un projet de victoire, « il ne faut pas être impatient ni précipité ». On attendait des commentaires sur les informations qui laissent entendre que le succès de Paris II dépendra de la volonté du Liban de limiter l’action du Hezbollah. Mais c’est un discours presque philosophique que le secrétaire général du Hezbollah a prononcé hier, dans l’immense sous-sol du jardin public de Ghobeyri. Selon sayyed Hassan Nasrallah, tant qu’il y aura une résistance au Liban et en Palestine, les manœuvres américaines pour aider Israël n’aboutiront qu’à placer les deux pays dans une nouvelle impasse. Sous les yeux vigilants de sa garde rapprochée, qui a abandonné le look noir total pour une chemise beige sur pantalon sombre, sayyed Nasrallah précise que la résistance n’est possible que dans une société qui a la culture du sacrifice. Il évoque les kamikazes, qui, dit-il, « ne sont pas des tueurs comme les décrit l’Occident. Au contraire, ce sont les hommes les plus libres et les plus nobles de la planète et s’ils ont le sourire en sachant que, dans quelques instants, leur corps sera déchiqueté. C’est qu’ils éprouvent un amour immense et pur qui suscite en eux une indicible extase à l’idée de retrouver Dieu. Ce bonheur, le cerveau occidental ne parvient pas à le comprendre et jusqu’à présent, il n’a rien pu trouver contre cette arme invincible parce qu’elle vient de Dieu ». Nasrallah rappelle à cet égard que la première opération suicide a été exécutée par Ahmed Kassir à Tyr, contre le QG israélien en 1982. Et, depuis 20 ans, les Israéliens ont tout essayé sans parvenir à faire cesser ces opérations. « Lorsque le gouvernement israélien se réunit pendant des heures, affirme Nasrallah, c’est qu’il ne sait pas quoi faire. Nous disons à tous les généraux israéliens et à tous les intellectuels de la défaite arabe que la Résistance sera plus forte qu’eux tous. » Selon le secrétaire général du Hezbollah, le déclin stratégique d’Israël n’a pas commencé en mai 2000 avec le retrait israélien du Liban, mais en 1982, lors de l’invasion du Liban, et c’est là un processus irréversible. Le secret de la victoire réside, selon lui, dans la stratégie commune. « Israël a lancé son opération de juillet 1993 lorsque le facteur palestinien était neutralisé par les préparatifs d’Oslo, et son attaque d’avril 1996, en marge des réunions de Charm el-Cheikh et alors que la coordination sécuritaire était intense entre l’Autorité palestinienne et les services israéliens. Mais aujourd’hui, alors que le Liban a pompé unilatéralement une partie de l’eau du Wazzani, sans la moindre négociation avec Israël, celui-ci s’est contenté de menaces. Certes, s’il avait choisi de bombarder les installations du Wazzani, la Résistance aurait frappé les localités au nord de la Palestine occupée, mais le facteur qui a contraint Israël à ne pas réagir est le fait qu’il ne peut ouvrir un nouveau front, alors que la résistance palestinienne le harcèle à l’intérieur. Nous avons gagné Wazzani car nous avons fait le même calcul. Notre présence est un appui à la résistance palestinienne, et cette résistance se bat pour tous les Arabes et les musulmans. » La salle vibre sous les applaudissements, mais Nasrallah s’empresse de tempérer cet enthousiasme : « Nous faisons de la résistance pour vaincre, c’est pourquoi nous devons être réalistes et éviter de prendre des décisions précipitées. Il faut faire attention au timing. Même dans le dossier des prisonniers. La patience et la détermination nous mèneront à la victoire ». Sayyed Nasrallah ne peut s’empêcher de lancer une petite pointe, la seule, au gouvernement : « J’ai lu qu’une note administrative interdit désormais aux fonctionnaires de parler du dossier de l’eau. Heureusement, nous appartenons au secteur privé et nous continuerons à le faire... » Scarlett HADDAD
Les temps sont peut-être durs pour la Résistance, mais sayyed Hassan Nasrallah ne change pas son discours. Profitant de l’iftar annuel du comité de soutien à la Résistance, le secrétaire général du Hezbollah fait l’éloge des kamikazes, « dont l’arme vient de Dieu », précisant que les deux résistances, au Liban et en Palestine, sont complémentaires et c’est grâce...