Paris II - Hariri poursuit les préparatifs avec l’ambassadeur de France et Patrick Renauld Lecourtier : La réunion de l’Élysée dépassera le cadre purement financier(photo)

L’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, a affirmé hier que la conférence de Paris II qui aura lieu le 23 novembre au palais de l’Élysée aura des retombées « extrêmement positives » sur le Liban. Il a souligné sur ce plan que la réunion de l’Élysée dépassera le cadre purement financier et technique et débouchera sur la mise en place d’une sorte de « club des amis du Liban » ou de « groupe de partenaires du Liban » visant à soutenir les efforts de redressement économique dans le pays. M. Lecourtier a fait cette déclaration à l’issue d’un entretien qu’il a eu hier matin, à 11h30, avec le Premier ministre, Rafic Hariri, à la résidence de celui-ci, à Koraytem. L’entrevue a été axée sur les préparatifs de Paris II. Cette question a également fait l’objet d’une réunion que M. Hariri a tenue avec le chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, M. Patrick Renauld. À l’issue de sa rencontre avec le chef du gouvernement, l’ambassadeur de France a déclaré : « J’ai eu un entretien rapide avec le Premier ministre car nous sommes dans la dernière ligne droite avant la réunion de Paris II. Il est normal que nous examinions, le Premier ministre et moi-même, l’état des préparatifs qui sont d’ailleurs, je crois, parfaitement sous contrôle, du côté français comme du côté libanais. J’estime que, d’ores et déjà, c’est un succès formidable quand on tient compte de l’événement en lui-même, de la participation des personnalités qui seront à Paris et de l’atmosphère très positive qui règne à propos de cette réunion et au sujet du Liban. » Et M. Lecourtier d’ajouter : « Je crois que nous avons là, vraiment, un travail formidable et nous sommes sûrs que les suites seront extrêmement positives pour ce pays. Et je dirais même plus que cela crée une espèce de club d’amis du Liban, qui ne va pas se dissoudre le lendemain. Ce sera une formation originale, à un niveau tout à fait exceptionnel. Et c’est ce groupe de pays qui sera le groupe des partenaires du Liban pour son redressement économique. » Et de conclure : « Je pense que cela va même au-delà des aspects purement financiers. Cela touche naturellement à la politique en général, au devenir du Liban, à sa place dans le Proche-Orient, à la nécessité de le protéger contre toute éventuelle difficulté de nature économique, financière et même sécuritaire. C’est donc, je crois, quelque chose qui a un sens profond et qui dépasse encore une fois largement, je crois, l’aspect strictement technique et financier. » En réponse à une question sur le degré de représentation des pays conviés à la réunion de Paris, M. Lecourtier a déclaré : « Je préfère que le Quai d’Orsay ou l’Élysée donne des indications, parce que c’est eux qui savent exactement où on en est. Ce que je sais déjà c’est que ça sera tout à fait remarquable. Tout à fait remarquable. »