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Actualités - CHRONOLOGIE

Organisation - Séminaire du Pnud autour du rapport sur le développement humain dans le monde arabe À la bibliothèque du Parlement, les libertés sous haute surveillance

L’état des libertés au Liban, tel était le thème d’un séminaire tenu hier à la bibliothèque du Parlement. Organisé par le Pnud en collaboration avec le Conseil économique et social, le séminaire entre dans le cadre d’une série de manifestations de l’organisme onusien autour du rapport sur le développement humain dans le monde arabe, premier document du genre publié durant l’été 2002. Plusieurs intervenants, venus de divers secteurs, ont pris part à l’événement. C’est le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, qui a accueilli les divers participants. « Nous sommes tous au courant que le rapport, notamment en matière de liberté, de bonne gouvernance et de la situation des femmes, et qui a été rédigé par des experts arabes, a suscité la controverse », a-t-il dit. Prenant la parole, Roger Nasnas, président du Conseil économique et social, a relevé que « les libertés ne se limitent pas aux libertés d’opinion et d’expression, elles englobent aussi la liberté économique, bien connue au Liban ». Le représentant permanent du Pnud au Liban, Yves de San, a, pour sa part, rappelé que le séminaire est le troisième du genre. Deux autres suivront prochainement. « Ces séminaires ont pour but de traiter les déficits identifiés par le rapport », a-t-il dit, soulignant que le manque de liberté figure parmi ces déficits. Le nouveau député du Metn et président de l’Association de lutte pour les droits et les libertés, Ghassan Moukheiber, a – lui aussi – pris part au séminaire. Exposant les divers articles de la loi de 1909 sur les associations et soulignant l’importance du principe de la liberté d’association – garanti par la Constitution –, il a indiqué que souvent cette liberté est sujette à des violations. Nawaf Kabbara, directeur du département des sciences politiques à l’Université de Balamand et directeur du comité du développement humain au sein du Conseil économique et social, a, pour sa part, relevé que « 13 ans après l’instauration de l’accord de Taëf, il est bien clair que le pays souffre d’un manque majeur de démocratie ». Pour renforcer son opinion, il a dressé un état des lieux de la situation, citant notamment le changement continuel des lois électorales avant les élections, la politisation grandissante du système judiciaire, le rôle de l’argent dans la politique, la présence militaire et l’intervention politique des milices de guerre dans les affaires de l’État, et la montée du sectarisme, notamment chez les jeunes. Hassan Mneimné, haut fonctionnaire au Parlement, a vivement critiqué le rapport du Pnud sur le développement arabe soulignant que « le document a été rédigé avec une logique américaine et vise à dépeindre une image dégradante de notre société ». « Ils veulent nous faire croire que nous sommes très loin encore de la liberté et de la démocratie », s’est-il indigné. Raghid el-Solh, expert et consultant auprès de divers organismes nationaux et régionaux, a, pour sa part, indiqué que « la démocratie consensuelle, ou sur principe du nombre, a toujours été appliquée au Liban d’une manière tronquée ». « La démocratie consensuelle a vécu uniquement quelques années à l’issue de l’indépendance et durant de brèves périodes au cours des années soixante et soixante-dix », a-t-il dit. Un débat à suivi. Le prochain séminaire, organisé par le Pnud et le Conseil économique et social, aura pour thème l’éducation et la connaissance.
L’état des libertés au Liban, tel était le thème d’un séminaire tenu hier à la bibliothèque du Parlement. Organisé par le Pnud en collaboration avec le Conseil économique et social, le séminaire entre dans le cadre d’une série de manifestations de l’organisme onusien autour du rapport sur le développement humain dans le monde arabe, premier document du genre publié...