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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - La présence des reliques de sainte Thérèse à Achrafieh, un moment religieux et politique Kallas : La présence des chrétiens en Orient dépend de Dieu et non des hommes

«La présence des chrétiens, en Orient, ne dépend ni du pouvoir politique ni du pouvoir financier, mais de la justice de Dieu », a affirmé hier, au cours d’une homélie prononcée en l’église du Saint-Sauveur des grecs-catholiques, Mgr Youssef Kallas, archevêque grec-catholique de Beyrouth. L’évêque célébrait sa seconde messe en vingt-quatre heures dans la belle église du quartier des Jésuites, après avoir officié la veille, à l’arrivée des reliques de sainte Thérèse de Lisieux, au terme d’un après-midi d’attente éprouvant, en présence notamment du député Michel Pharaon, de l’ancien ministre Élias Hanna, du secrétaire général du Conseil supérieur grec-catholique Camille Menassa et d’une innombrable foule de fidèles. Devant une assemblée nombreuse venue vénérer, avant leur départ, les reliques de la « petite fleur », Mgr Kallas s’est livré à une critique vigoureuse du réel politique dans lequel baigne le pays. Ce « réel regrettable », a-t-il dit en substance, est fait d’un climat de découragement, d’une incapacité politique à gouverner le pays conformément à une seule interprétation unanime des documents constitutionnels, de monopolisation du pouvoir « comme s’il s’agissait d’un butin de guerre », de situations tyranniques, de regroupements sectaires « sortis tout droit de la Jahiliya », des situations « de haine et d’exclusion » , d’oppression et de vengence. « Mais tous ces phénomènes n’effraient pas l’enfant qui se sait protégé par son père, et si nous croyons dans la justice de Dieu ( ...) et savons nous monter patients, c’est lui seule qui saura enraciner les chrétiens en Orient, et non la force financière , ni la force politique ». Et Mgr Kallas de conclure : « C’est en comptant sur la foi que nous, chrétiens du Liban, avançons sans peur vers une nouvelle espérance, vers l’invention d’une nouvelle histoire dont les instruments sont la confiance dans nos frères et nos voisins, dans les valeurs humaines dites droits de l’homme (...) Une page d’histoire dont le thème sera la lutte contre la tyrannie du nombre ou l’oppression du sectarismme, une page d’histoire basée sur nos droits, notre lutte, notre patience, et non de compromis sectaires étroits. La vie des chrétiens en Orient ne dépend pas des calculs des politiciens ni des manigances des comploteurs. La vie des chrétiens est ancrée dans la croix et la puissance de la résurrection. » Notons que les reliques de sainte Thérèse de Liseux ont été tranportées hier de l’église du Saint-Sauveur vers l’église Sainte-Thérèse à Mansourieh. Arrivées en septembre, les reliques en sont désormais à leurs dernières étapes, où sont comprises, notamment, Saïda, Tyr et Deir el-Qamar, et peut-être Marjeyoun, si le calendrier le permet. Des étapes où les reliques de sainte Thérèse vont parcourir, notamment, des lieux que les pieds du Christ ont foulés. Voici le calendrier de la présence du reliquaire en novembre, étant entendu que vers la mi-novembre, une visite à la prison de Roumié est prévue : – vendredi 1er et samedi 2 : en l’église Sainte-Thérèse, à Mansourieh ; – du samedi 2 au mercredi 6 : à Saïda et à Tyr ; – du mercredi 6 au dimanche 10 : à la paroisse Saydet el-Tallé, à Deir el-Qamar ; – du dimanche 10 au mercredi 13, à Zahlé ; – du mercredi 13 au samedi 16 : en l’église Notre-Dame du Mont-Carmel, à Hazmieh ; – samedi 16, à 18h, messe de clôture à Harissa ; – dimanche 17 : retour à Lisieux en France.
«La présence des chrétiens, en Orient, ne dépend ni du pouvoir politique ni du pouvoir financier, mais de la justice de Dieu », a affirmé hier, au cours d’une homélie prononcée en l’église du Saint-Sauveur des grecs-catholiques, Mgr Youssef Kallas, archevêque grec-catholique de Beyrouth. L’évêque célébrait sa seconde messe en vingt-quatre heures dans la belle...