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Actualités - CHRONOLOGIE

Polémique - La demande d’autorisation sera présentée aujourd’hui au mohafez de Beyrouth Kornet Chehwane appelle les Libanais à participer à la manifestation du 31 octobre

La cellule de crise du Rassemblement de Kornet Chehwane a poursuivi hier ses réunions techniques au siège du Parti national libéral (PNL), à Sodeco, pour la préparation de la manifestation du jeudi 31 octobre en faveur du respect des libertés publiques et de la réouverture de la MTV. La demande d’autorisation sera présentée aujourd’hui au mohafez de Beyrouth par le PNL, étant donné qu’il s’agit d’un parti autorisé qui jouit d’une personnalité morale. Selon des sources au sein du groupe de Kornet Chehwane, l’autorisation sera présentée dans la matinée. Les membres de la cellule de crise ont également discuté de la stratégie à adopter au niveau du déroulement de la manifestation. Le trajet choisi pour celle-ci – probablement une marche – devrait être divulgué aujourd’hui. Par ailleurs, le Parti national libéral (PNL) a appelé « les Libanais attachés à la liberté et à la démocratie, partisans, sympathisants et amis, à participer massivement à la manifestation du jeudi 31 octobre, pour exprimer leur rejet de la fermeture de la MTV ». Réitérant son attachement aux « droits fondamentaux garantis par la Constitution et les lois, notamment le droit de manifester pacifiquement et à la liberté d’expression », le PNL a estimé que « la fermeture de la MTV entre dans le cadre d’une campagne qui vise à frapper les constantes nationales, la société civile, les libertés et la modification de l’entité libanaise. » Le PNL a stigmatisé « les menaces et les accusations de trahison » visant le groupe de Kornet Chehwane, notamment suite à leur proposition de consacrer, dans les institutions pédagogiques, deux heures de cours par semaine jusqu’au 22 novembre, date de la fête de l’Indépendance, pour expliquer « le lien indissociable entre la liberté et la démocratie d’un côté, et la souveraineté et l’indépendance de l’autre ». Il a enfin demandé à « ceux qui se retrouvent pour insulter, accuser de trahison et proférer des menaces, des fondamentalistes déguisés qui font de merveilleux discours sur la cœxistence mais qui en sont aussi loin que possible », si « les constantes nationales aussi ont une confession ». Même son de cloche du côté du général Michel Aoun, qui s’en est pris hier aux députés loyalistes et prosyriens, « qui n’ont rien d’autre à faire que de confessionnaliser la souveraineté et l’indépendance ». « Il ne faut surtout pas évoquer les libertés : le simple fait d’en réclamer le respect est une ignominie qui pourrait vous valoir le courroux des dieux ou les flammes de l’enfer », a-t-il ironisé, avant d’accuser ces milieux politiques d’être « les élèves des services de renseignements ». Il a enfin rejeté les accusations selon lesquelles « l’opposition prend appui sur l’extérieur », estimant que « c’est le pouvoir libanais qui vit dans l’ombre du régime et des services de renseignements syriens ». La section estudiantine du PNL a pour sa part appelé les Libanais à « manifester pacifiquement » jeudi prochain contre « la campagne qui vise les libertés, la justice, l’opposition, qui incite aux discordes confessionnelles et qui cherche à pousser les Libanais à l’émigration ». Le député Salah Honein, qui a transmis aujourd’hui un message du président de la Chambre, Nabih Berry, au patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, dont il a refusé de révéler la teneur, a pour sa part plaidé en faveur de « la création de mécanismes permettant à tous les blocs politiques d’œuvrer en commun pour réaliser des objectifs nationaux ». Il a précisé que la manifestation « ne vise pas à provoquer une confrontation », et qu’il « faut absolument élever le débat au-dessus des tranchées, à un niveau politique et civilisé ». Yammout : Prêts à manifester aussi Le ministre des Déplacés, Marwan Hamadé, s’est de son côté opposé « à l’implication des étudiants et des écoliers dans les luttes politiques et à leur utilisation pour la réalisation de slogans nationaux qui ne sont pas l’exclusivité d’une seule partie », en l’occurrence la souveraineté, l’indépendance, les libertés et la démocratie. S’adressant aux opposants, il a demandé : « Après les deux victoires que le Liban a connues la semaine dernière – l’organisation du sommet francophone et l’affaire du Wazzani – où sont les immixtions syriennes qui empêchent, selon vous, toute ouverture et toute victoire pour le Liban, et qui nous empêchent de réaliser nos aspirations ? Quoi de plus que ces deux exploits locaux, régionaux et internationaux pour prouver que nous sommes un pays souverain, libre et indépendant ? » Et de répondre : « Cessez votre fuite en avant et arrêtez d’attendre (des changements régionaux) et de prendre appui sur l’étranger. La route de Damas est ouverte à tous, pour le bien de tous, et la Syrie est toujours prête à dialoguer pour réaliser les aspirations des deux peuples frères, notamment au niveau du soutien face aux dangers. » Le ministre des Travaux publics, Négib Mikati, a critiqué « ceux qui se permettent de se barricader derrière le discours sur les libertés et leur propre terminologie de la souveraineté pour détruire la stabilité interne ». « Nous rejetons ce discours qui ne sert à aucune partie au Liban, mais au contraire aux ennemis du pays », a-t-il affirmé. Le député de Beyrouth, Bassem Yammout, a, quant à lui, fait assumer au groupe de Kornet Chehwane la responsabilité de ce qui pourrait se produire durant la manifestation de jeudi, notamment si elle devait « servir à faire passer des positions rejetées d’avance ». Le Dr Yammout a souligné la disposition de la Rencontre nationale islamique de cheikh Taha Sabounji un mouvement dont il fait partie – à « manifester dans le cadre d’une ligne politique déterminée, celle de la foi en l’arabité du Liban, si une manifestation utilisant le concept de la liberté se déroule ». « Nous ne nous tairons pas contre la manipulation de la rue à des fins politiques », a-t-il indiqué. Concernant enfin l’appel de Kornet Chehwane à consacrer quelques heures pour l’enseignement du concept de souveraineté dans les écoles, Yammout a conclu : « Leur interprétation de la souveraineté est étrange, et ils ne parlaient pas de ce concept sous l’occupation israélienne. S’ils veulent enseigner cette interprétation dans certaines écoles situées dans certaines régions, nous répondrons en enseignant notre concept de la souveraineté dans d’autres écoles. Ils seront alors responsables de la propagation d’idées séparatistes. »
La cellule de crise du Rassemblement de Kornet Chehwane a poursuivi hier ses réunions techniques au siège du Parti national libéral (PNL), à Sodeco, pour la préparation de la manifestation du jeudi 31 octobre en faveur du respect des libertés publiques et de la réouverture de la MTV. La demande d’autorisation sera présentée aujourd’hui au mohafez de Beyrouth par le PNL,...