Rien ne peut se faire sans l’assentiment de la Syrie, affirme Boutros (photo)

L’ancien ministre Fouad Boutros, qui a été reçu hier à Bkerké par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’est attaché à répondre, sur le parvis du siège patriarcal, aux questions des journalistes sur les divers sujets du jour. Au niveau du Sommet de la francophonie, il a estimé que le thème « dialogue des civilisations devrait susciter une aspiration au dialogue au niveau des leaderships libanais, ainsi que le respect des libertés et des droits de l’homme que prône la francophonie ». Pour l’ancien ministre, avec l’application de la circonscription unique, « le Liban cesserait d’être le Liban ». Il a exprimé la crainte que Paris II ne déçoive les espoirs des Libanais. Interrogé sur un éventuel remaniement ministériel, M. Boutros a répondu que cela était inutile tant que les bases sur lesquelles repose le pouvoir demeurent inchangées, « ce qui nécessitera beaucoup de temps ». À un journaliste qui lui demandait qui nous empêche de procéder à ce changement, il a répondu : « Nous et les autres. Au Liban, il est impossible de faire quoi que ce soit sans l’assentiment de la Syrie. C’est regrettable, mais c’est la réalité ».