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Actualités - CHRONOLOGIE

Environnement - Mise au point du ministre après la décision de fermeture des carrières Moussa : L’obtention de nouveaux permis d’exploitation sera soumise à des critères stricts

La décision très attendue du Conseil des ministres de fermer toutes les carrières, entrée en vigueur début octobre, n’en finit pas de faire couler de l’encre. En marge des contraventions signalées par la presse, de la hausse dramatique des prix dénoncée par les entrepreneurs et des différentes interrogations qui entourent l’application du plan directeur, le ministre de l’Environnement, Michel Moussa, a tenu hier une conférence de presse pour faire le point. Dans sa conférence de presse, M. Moussa a expliqué que le décret de fermeture des carrières a désigné, selon un plan directeur, quatre régions susceptibles dorénavant d’accueillir de telles activités, toutes situées dans la chaîne de montagnes de l’Anti-Liban : Arsal-Qalaat el-Hosn, Toufeil-Nabi Chit, Reaït-Deir el-Ghazal et Aïta el-Fakhar. M. Moussa a précisé que « l’obtention des nouveaux permis sera soumise à des critères très stricts et sera donc très difficile ». Toutefois, le ministre a pris soin de préciser que « toute demande de permis d’exploitation d’une carrière hors des domaines évoqués par le décret devra être soumise au Conseil des ministres, qui, seul, est habilité à trancher dans ces cas ». Cette possibilité énoncée dans le décret ne constitue-t-elle pas une brèche qui pourrait être utilisée par certains en vue d’obtenir des permis exceptionnels ? « Le Conseil des ministres n’a pas pris cette décision courageuse pour la contredire à la première occasion, a rétorqué le ministre. Il ne s’agit pas d’une lacune. De telles autorisations spéciales répondent à des critères très sévères. » M. Moussa a par ailleurs précisé que le décret ouvrait la voie à l’importation de gravier et de sable « sans taxes », à condition que les matières importées soient conformes aux normes libanaises. Pourquoi le marché a-t-il connu une hausse des prix dénoncée aujourd’hui par les entrepreneurs ? « Il est certain qu’après toute décision importante, le marché a besoin d’un peu de temps pour se réguler, a-t-il souligné. Mais les premières importations ont déjà eu lieu, des stocks importants sont écoulés, et les autorisations pour les nouvelles exploitations ne vont pas tarder à être données. Le Haut Conseil enverra dès lundi prochain des lettres aux mohafez contenant une copie du décret, une liste des documents nécessaires pour la présentation d’une demande de permis et les critères d’exploitation, afin que les administrations locales puissent diriger les citoyens intéressés. » M. Moussa a cependant considéré que « les fluctuations de prix dans une première étape sont compréhensibles, mais certaines réactions exagèrent grandement le phénomène ». Mais les prix ont pratiquement triplé depuis la décision de fermeture. « Si l’on revient aux prix de vente initiaux, on se rend compte que ce n’est pas le cas », insiste-t-il. M. Moussa a expliqué que l’exemption de taxes en cas d’importation avait pour objectif de ne pas alourdir la facture des entrepreneurs. Le ministre de l’Environnement a également fait référence à la réhabilitation des anciennes carrières, « aux frais des exploitants », a-t-il précisé en réponse à une question, ajoutant que « c’est le Haut Conseil des carrières qui sera chargé de la surveillance de ce procédé ». Des amendes importantes et des peines de prison sont prévues pour les contrevenants, selon M. Moussa. Mais la presse et les médias rapportent tous les jours des informations sur des carrières qui n’ont pas cessé leurs activités. « La décision est claire, toutes les carrières doivent être fermées, a-t-il répondu. S’il y a des contrevenants, ils seront arrêtés. Les citoyens qui ont des informations à ce sujet peuvent s’adresser aux forces de l’ordre ou aux autorités locales, ou encore au ministère de l’Environnement. » Quelles mesures ont-elles été mises en place pour empêcher la défiguration des nouveaux sites de carrières, dans l’Anti-Liban ? « Les forces de l’ordre, les caïmacams, les mohafez et le ministère de l’Environnement, par le biais du Haut Conseil des carrières, seront mobilisés pour s’assurer que les nouvelles exploitations se dérouleront dans le respect des normes définies par la loi », a assuré le ministre.
La décision très attendue du Conseil des ministres de fermer toutes les carrières, entrée en vigueur début octobre, n’en finit pas de faire couler de l’encre. En marge des contraventions signalées par la presse, de la hausse dramatique des prix dénoncée par les entrepreneurs et des différentes interrogations qui entourent l’application du plan directeur, le ministre de...