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Actualités - CHRONOLOGIE

Sud - Intenses survols de la chasse de l’État hébreu, y compris au-dessus du Wazzani Démonstration de force d’Israël dans le ciel du Liban

L’aviation israélienne s’est livrée hier à une démonstration de force dans le ciel libanais, au lendemain même d’un appel des États-Unis au Liban et à l’État hébreu pour que le litige sur la rivière Wazzani ne débouche pas sur une confrontation armée. La chasse israélienne a mené de multiples incursions à basse altitude au-dessus du Liban, violant l’espace aérien du nord au sud et d’est en ouest, en dépit des critiques passées des Nations unies à ce sujet. L’aviation de l’État hébreu n’avait plus autant étalé sa puissance depuis avril dernier, quand la tension dans la zone frontalière était à son comble à la suite d’une opération du Hezbollah dans le secteur des fermes de Chebaa occupé par Israël. Les avions israéliens ont franchi le mur du son au-dessus de Beyrouth en début d’après-midi, ce qu’ils n’avaient plus fait depuis le 8 août. Leur dernière apparition dans le ciel de Tripoli et de Baalbeck remontait au 12 août. C’est cependant au Liban-Sud que le quadruple passage des F16 israéliens a provoqué la plus grande inquiétude, les bangs supersoniques se mêlant aux détonations de la DCA du Hezbollah. En milieu de journée, la chasse israélienne a survolé la région à basse altitude, provoquant un double bang, notamment au-dessus de la source du Wazzani. Par prudence ou curiosité, des automobilistes se sont garés au bord des routes pour observer les chasseurs-bombardiers qui volaient très bas près de Bint Jbeil et de Tyr. Des habitants de Tyr sont sortis sur les balcons pour regarder les appareils. Pour un commerçant de Bint Jbeil, « le vrombissement des avions israéliens rappelle les pires moments de la guerre et de l’occupation ». En milieu d’après-midi, des appareils continuaient de survoler à plus haute altitude le port de Tyr. Toutefois, l’aviation israélienne s’en est tenue à un exercice de dissuasion, le Hezbollah n’ayant mené aucune attaque dans les fermes de Chebaa. Après un dernier accrochage fin août, au cours duquel un soldat israélien avait trouvé la mort et deux autres avaient été blessés, le front de Chebaa avait replongé dans la léthargie où il était tombé fin avril, sur injonction des États-Unis. Cette fois-ci, les survols israéliens interviennent dans un contexte marqué par le litige sur le Wazzani, que Washington tente de désamorcer. Le Liban ayant annoncé son intention d’installer un captage directement à la source de cette rivière pour alimenter une vingtaine de villages, le Premier ministre israélien Ariel Sharon avait prévenu le 10 septembre que le détournement du Wazzani créerait un casus belli. Depuis, il avait baissé quelque peu le ton. La semaine dernière, M. Sharon s’était abstenu de parler de casus belli, se contentant de faire état d’un consensus en Israël sur le fait que toute modification de l’exploitation des eaux du Wazzani et du Hasbani devrait au préalable faire l’objet de négociations entre les deux pays. Le Wazzani est le principal affluent du Hasbani qui coule au Liban puis en Israël où il se jette dans le Jourdain, fleuve qui alimente le lac de Tibériade. Toutefois, à la suite des survols d’hier, un diplomate occidental, interrogé par l’AFP sous le couvert de l’anonymat, a estimé qu’ « Israël, qui vient de subir un désagrément en abandonnant dimanche le siège du quartier général de l’Autorité palestinienne à Ramallah (Cisjordanie) sous la pression des États-Unis, a bombé le torse aujourd’hui face au Liban, au Hezbollah et à leur allié et protecteur, la Syrie ». « Mais les États-Unis continueront de tout faire pour que la situation ne s’envenime pas alors qu’ils mènent campagne en faveur d’une intervention contre l’Irak », a ajouté ce diplomate. Lundi, le porte-parole du département d’État américain, Richard Boucher, a déclaré qu’ « il n’est dans l’intérêt d’aucune des deux parties que cela devienne l’occasion d’une escalade ou d’une provocation ou que la question des besoins essentiels en eau devienne politisée ». Insistant sur « l’engagement » des États-Unis dans cette affaire, il a demandé aux deux parties d’éviter les « mesures unilatérales ». Le Liban, de son côté, tout en préparant un rapport à l’intention de l’Onu dans lequel il affirme ne pas outrepasser ses droits, poursuit les travaux d’adduction d’eau. Dimanche, deux pompes avaient été installées, mais elles ne fonctionnent pas encore.
L’aviation israélienne s’est livrée hier à une démonstration de force dans le ciel libanais, au lendemain même d’un appel des États-Unis au Liban et à l’État hébreu pour que le litige sur la rivière Wazzani ne débouche pas sur une confrontation armée. La chasse israélienne a mené de multiples incursions à basse altitude au-dessus du Liban, violant l’espace...