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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition Aoun : Les Puma, un « dossier vide » et une « arme de chantage »

Le général Michel Aoun a estimé hier que le dossier des hélicoptères français Puma, dans lequel l’ancien président de la République Amine Gemayel est visé, était « vide » et souligné que le pouvoir s’en servait comme d’une « arme de chantage » contre l’opposition. Le général Aoun a tenu ces propos dans le cadre d’une déclaration dénonçant plus globalement « la campagne aveugle et barbare » menée selon lui par la Syrie et les autorités libanaises contre cette opposition. « Les rodomontades des mercenaires du régime, diplômés de l’école syrienne, ne nous intéressent pas, d’autant qu’avec de telles logorrhées, il n’y a plus aucune limite à leurs inepties », a-t-il commenté. « Ce qui est triste, en revanche, c’est de voir jusqu’où l’occupation a conduit la société. Car, après tout, nous sommes libanais et fiers d’avoir été une société pionnière en matière de liberté de croyance, de pensée et d’opinion et de respect de la différence », a-t-il dit. « Mais voici que nous découvrons aujourd’hui une société qui a été dépouillée de tous les signes de la civilisation et de l’évolution. Nous avançons à reculons jusqu’à revenir à la nuit de l’histoire », a-t-il ajouté. S’en prenant tout particulièrement au procureur général près la Cour de cassation, Adnan Addoum, le général Aoun a notamment souligné que « du fait de la multiplication de ses interventions au service des intérêts syriens au Liban et dans le monde, on aurait tendance à croire qu’il représente une extension du parquet syrien au Liban ». Dans une allusion à l’affaire des hélicoptères Puma, il l’a accusé de « garder entre ses mains un dossier vide qui n’est qu’un instrument de chantage ». « La succession de chocs que constituent les défaites électorales et les échecs internationaux pour des dictatures qui s’auréolent de victoires fictives est, sans doute, difficile à supporter. Mais nous étions loin de penser que ces dictatures sont faibles au point de décréter ainsi l’alerte générale alors que nous ne sommes qu’au début du chemin », a-t-il poursuivi. « Nous avions déjà testé le régime syrien à l’époque où il était soumis à moins de pressions. Mais il avait refusé d’admettre l’existence d’un problème au Liban et n’avait donc pas voulu entamer le dialogue. Aujourd’hui, ce régime prétend que la Syrie est assiégée et il refuse toujours de reconnaître le problème. » En tout état de cause, a-t-il ajouté, « nous nous demandons pourquoi on nous réclame de prendre en considération les circonstances actuelles dans la mesure où la Syrie œuvre pour diluer l’entité libanaise en vue de l’annexer et n’a jamais dévié de cet objectif ». « La campagne aveugle et barbare menée contre nous par le régime syrien et ses agents et la fermeture de médias à notre nez et à notre barbe montrent qu’ils sont dépourvus d’arguments pour nous affronter et illustrent à quel point ils usent de mensonge et de falsification parce qu’ils craignent que les gens n’entendent un point de vue différent », a-t-il dit. « L’anéantissement du Liban en tant que nation souveraine est le but recherché par la Syrie. C’est au service de cet objectif que Béchir Gemayel a été assassiné. C’est pour la même raison que René Moawad a été tué et que tous les indices du crime ont été effacés », a encore dit le général Aoun.
Le général Michel Aoun a estimé hier que le dossier des hélicoptères français Puma, dans lequel l’ancien président de la République Amine Gemayel est visé, était « vide » et souligné que le pouvoir s’en servait comme d’une « arme de chantage » contre l’opposition. Le général Aoun a tenu ces propos dans le cadre d’une déclaration dénonçant plus globalement...