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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - Des toiles réalisées et accrochées au Khan el-Franj, à Saïda «Expression plurielle en francophonie»: une quarantaine d’œuvres à l’inspiration métissée (photos)

Dans le cadre, superbe, du Khan el-Franj de Saïda, jusqu’au 28 septembre, une exposition d’une quarantaine d’œuvres, réunies sous le titre «Expression plurielle en francophonie». Ces peintures, tapisseries, sculptures, installations et photographies ont été réalisées sur place par 12 artistes francophones, au cours d’un atelier collectif d’un mois, organisé par la Fondation Hariri et l’Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF). Les pièces présentées – dans une très belle salle toute en voûtes et en pierre de taille – sont plus ou moins inspirées du thème des «Rencontre des cultures». – Suu Levan, peintre vietnamienne, l’a imaginé en trois toiles au graphisme simple et aux couleurs acidulées. Elle a également conçu une sympathique installation, baptisée La pluie et réalisée autour d’un pylône en pierre cylindrique qui trône au centre de la salle d’exposition. L’artiste l’a habillé de plastique transparent qu’elle a tacheté de noir. Sur le sol, elle a encerclé la base de la colonne de mini-lampes à huile, tandis que du plafond elle a suspendu, tout autour, des simili-parapluies en lamelles de bois noir. – Mohammad Ben Slama, peintre tunisien, semble dénoncer dans son immense triptyque, La nuit des lézards, la dictature de l’uniformisation et de la pensée unique. Il a représenté, en effet, une ville étrange et oppressante, cernée de lézards et peuplée de personnages mi-humains, mi-porcins, portant des tablettes sur lesquelles sont énumérées des listes d’interdits: faut pas faire, faut pas dire, etc. – Yohannes Artinyan, sculpteur bulgare, a élaboré Saïda, mon amour, comme une toile forteresse en pigment granulé et couleur sable, ceinturée de petites ouvertures carrées, de couleur bleue, éclairées de l’intérieur. Il présente également une toile monochrome élaborée suivant la même technique, mais avec une seule ouverture carrée, intitulée J’ai trouvé. – Hassan el-Chaer, peintre marocain, a, quant à lui, construit une installation à base de quatre panneaux de bois peint, assemblés en bloc rectangulaire autour duquel sont posés des plaques de verre ornées de textes poétiques d’Ounsi el-Hage typographiés en lettres noires, de branchages, de fils et de pierre, le tout peint en noir. Et censé symboliser Un monde entre deux étoiles. – Nathalie Bujold, vidéographe québécoise, a utilisé la technique traditionnelle du tissage pour faire des mini-tableaux. Un portrait d’homme en noir et blanc qui reproduit, au point de croix, les pixels du cliché photographique. Une autre petite tapisserie au jeu de couleurs façon impressions cubiques et une troisième traitée en calligraphie arabe en fil blanc sur trame blanche. – Amivi Homawo, peintre togolais, assemble, pour sa part, couleurs et lattes de bois sur des panneaux de bois dans des compositions semi-abstraites où se devinent des formes de crucifix. – Jean-Marc Donnez, peintre belge, a décliné en trois tableaux abstraits trois thèmes: Nu en vitrine, qui se présente sous la forme d’une surface de bois peinte, rongée de tous les côtés, et deux autres panneaux de même style, censés représenter l’un Le monde de Mélanie Hapetian et l’autre Une promenade dans l’île de Pâques. – Dans le même registre abstrait, Denis Matemo, peintre congolais, illustre la Plénitude et L’unification au moyen de mixed-médias traités en spirales de couleurs chaudes. – Quant à Muriel Diallo, artiste de Côte d’Ivoire, elle s’attaque aussi bien aux formes et textures, dans des toiles qui mêlent jute, bois et pigments, qu’à la peinture figurative à forte intensité expressive, avec deux toiles à la touche fougueuse, intitulées toutes deux Homme de valeur. Du côté des Libanais: – Dima Hajjar a représenté, sur une immense toile libre, L’artiste chez lui. Une sorte d’extraterrestre évoluant dans une atmosphère cotonneuse, nébuleuse, aux couleurs fondues entre bleu, blanc et rose. – Rafic Majzoub a décliné sur trois tableaux des scènes grinçantes, agressives et révoltées tels un portrait d’un être monstrueux ou une toile mettant en scène un même soldat israélien démultiplié face à un civil. – Et, enfin, Mireille Lehmann, photographe suisse, a réalisé des clichés de grand format (100x200), qu’elle a accrochés sous les arcades de la cour intérieure du khan, et qu’elle présente en duo: du côté gauche, un portrait en gros plan et à sa droite l’image, parfois symbolique, du décor dans lequel la personne photographiée évolue, son atmosphère ou son ambiance en somme... Z.Z.
Dans le cadre, superbe, du Khan el-Franj de Saïda, jusqu’au 28 septembre, une exposition d’une quarantaine d’œuvres, réunies sous le titre «Expression plurielle en francophonie». Ces peintures, tapisseries, sculptures, installations et photographies ont été réalisées sur place par 12 artistes francophones, au cours d’un atelier collectif d’un mois, organisé par la...