Le chef de la Maison-Blanche n’a laissé aucun doute sur ses intentions guerrières Bush somme l’Onu d’agir et lance un ultimatum à l’Irak(photo)

Nations unies, de Sylviane Zéhil Faisant fi du délai de 15 minutes qui lui était imparti, George W. Bush a pris tout son temps, hier, devant l’Assemblée générale de l’Onu, pour développer ses griefs contre l’Irak. Alors même que la petite lampe rouge clignotait depuis un bon moment, signifiant la fin de son intervention, le chef de la Maison-Blanche mettait les Nations unies au pied du mur face à Bagdad, ne laissant aucun doute sur sa détermination à engager une confrontation avec Saddam Hussein, avec ou sans l’organisation internationale. Les dirigeants de la communauté internationale et les diplomates présents dans les travées ont accueilli cet ultimatum et cette leçon de fermeté par des applaudissements polis, sans plus. On était bien loin du panache de la session sur le terrorisme du 10 novembre 2001 et du sommet du Millénaire. L’Assemblée comptait, certes, d’importants chefs d’État et de gouvernements, mais l’absence du président français Jacques Chirac, de son homologue russe Vladimir Poutine et du Premier ministre britannique Tony Blair, ainsi que des rois, princes et présidents arabes a donné moins d’éclat à cette intervention. PAGE 10