Liban-ONU - Départ du chef de la diplomatie pour New York Hammoud réaffirme l’appui de Beyrouth à la lutte contre le terrorisme

Le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a réaffirmé l’appui du Liban à la lutte contre le terrorisme, ainsi que son rejet des menaces américaines contre le Hezbollah, avant son départ pour New York, où il présidera la délégation libanaise aux travaux de la 57e session de l’Assemblée générale de l’Onu. M. Hammoud a pris hier l’avion pour New York. Il est accompagné de deux ambassadeurs, Antoine Chédid et Mohamed Dib, ainsi que de son conseiller, Hassan Saad. Dans une déclaration à la presse à l’AIB, le chef de la diplomatie a annoncé qu’il aura une série de rencontres avec des responsables des Nations unies, du comité quadripartite (les États-Unis, la Russie, l’Union européenne et l’Onu) et des principaux « centres de décision internationaux ». L’objectif de ces entretiens, a-t-il expliqué, est de donner une impulsion nouvelle à l’initiative arabe de paix « qui ne représente pas seulement la position arabe officielle et constante, mais qui est également fondée sur la légalité internationale et sur les principes de la conférence de Madrid, notamment la terre contre la paix ». « Outre les sujets d’ordre international, tels que les conflits dans différentes parties du monde, nous débattrons de questions économiques à dimension internationale. On parle de mondialisation économique et de plus en plus de mondialisation militaire et sécuritaire. Nous pensons toujours que c’est la légalité internationale qui doit servir de référence et nous ne voyons aucune raison à ce qu’on puisse, sous prétexte d’une mondialisation, faire fi de cette légalité qui donne à tous le droit de s’exprimer et de réclamer leurs droits », a ajouté M. Hammoud. Il a affirmé sa détermination à réitérer devant ses interlocteurs, notamment américains, l’appui du Liban à la lutte contre le terrorisme, conformément aux lois internationales, « ce qui ne justifie en aucune façon les accusations lancées à gauche et à droite, sans raison et sans preuves ». Rappelons que les propos de M. Hammoud interviennent à la veille de la première commémoration des attentats du 11 septembre au lendemain desquels Washington avait décidé de s’engager dans une guerre contre le terrorisme. Après avoir rappelé que le Liban a protesté lundi auprès de l’ambassadeur américain, Vincent Battle, contre les propos du secrétaire d’État adjoint, Richard Armitage, qui avait affirmé que le Hezbollah serait la cible de la campagne antiterroriste américaine « le moment venu », M. Hammoud a de nouveau dénoncé les menaces du responsable américain, affirmant que le Hezbollah est « un parti national qui a joué un rôle primordial et noble dans la libération des secteurs » occupés par Israël au Liban-Sud. Il a estimé que les États-Unis devraient comprendre cette position, mettant en garde contre « les préjugés formulés de temps à autre ». Le chef de la diplomatie doit répercuter la prise de position libanaise dans le discours qu’il prononcera au nom du Liban et dans lequel il mettra également en garde contre toute attaque militaire visant l’Irak.