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Actualités - CHRONOLOGIE

TÉLÉCOMS - L’opérateur britannique veut compléter sa couverture européenne Vodafone préparerait une offre de 12,3 milliards d’euros sur le français SFR

Selon des informations de presse parues hier dans le Financial Times, le britannique Vodafone prépare une offre de 12,3 milliards d’euros sur SFR, l’opérateur de téléphonie mobile dans lequel VU détient indirectement 35 %, via sa filiale Cegetel. Vodafone n’a pas souhaité commenter, mais une source proche du dossier a rappelé que l’opérateur avait déjà exprimé son intérêt pour le français. Des informations de presse du mois d’août indiquaient que Vodafone avait offert 4,7 milliards d’euros pour la participation de 44 % détenue par Vivendi Universal dans Cegetel, qui aurait permis au britannique de prendre le contrôle de SFR. Une offre supérieure de 20 % serait plus correcte Reste à savoir le prix que Vodafone souhaite payer – et Vivendi accepter – pour s’emparer de SFR. Pour acquérir SFR, Vodafone devrait lancer une offre sur Cegetel, estiment les analystes. SFR est en effet détenu à 80 % par Cegetel et 20 % par Vodafone. Cegetel est lui-même contrôlé à 44 % par Vivendi, 26 % par le britannique BT Group, 15 % par l’américain SBC et 15 % par Vodafone. Vodafone détient donc au total – directement ou indirectement – 32 % de SFR. Les analystes de la City valorisent la totalité de SFR à quelque 13 milliards d’euros, soit six fois l’excédent brut d’exploitation annuel de SFR. En évaluant à environ 1 000 euros chaque abonné, les analystes parviennent à une estimation équivalente de la valeur de SFR, qui compte 13 millions d’abonnés. Vodafone verserait la somme en cash. « Après le bruit qu’avait fait son offre il y a quelques semaines, Vodafone a bien compris qu’il faudrait proposer au moins le double », ajoutait Laurent Sierra, trader à Paris. La nouvelle offre « nous semble insuffisante pour pousser Vivendi à accepter de céder SFR », écrivait Laurent Sierra dans sa note d’hier matin, et il a indiqué que « Vivendi peut demander plus », estimant qu’une offre devrait être supérieure de 20 % à celle évoquée pour être correcte. Cependant, les analystes londoniens ne s’attendent pas à une surenchère car Vodafone est le seul acquéreur possible. BT Group, qui détient 26 % de Cegetel, a répété hier qu’il souhaitait vendre sa part, qui ne fait pas partie de son cœur de métier. Absence de Vodafone du marché français « C’est sans aucun doute une opération que veut réaliser Vodafone car cela compléterait sa couverture européenne », déclare Chris Godsmark, analyste à la maison de courtage Investec Securities. Vodafone, numéro un mondial de la téléphonie mobile, détient des participations majoritaires dans des opérateurs en Grande-Bretagne, Allemagne, Italie et Espagne, mais « la France lui a toujours échappé », ajoute-t-il. Mark Davis, de la WestLB Panmure, énumère les avantages de SFR : « C’est une activité rentable, numéro deux (derrière Orange) en France, qui ne compte de toute façon que trois opérateurs ». Enfin, le taux de pénétration en France est inférieur à la moyenne européenne, ce qui offre des perspectives de croissance. « C’est une opportunité évidente », résume Mark Davis. Et la presse depuis trois mois multiplie les articles sur cette opération, d’autant que Vivendi doit absolument réduire son endettement colossal. Vivendi Universal aura le dernier mot « De toute façon rien ne se fera sans la bénédiction de Vivendi Universal, puisqu’ils contrôlent tout à travers la holding Transtel. Si Vivendi Universal en venait à avoir le couteau sous la gorge (financièrement), ils savent maintenant que Vodafone se tient prêt », commentait M. Sierra. « S’ils peuvent réduire significativement leur endettement d’un seul coup, par une opération comme celle-là, ils doivent le faire. Ils ne sont pas dans une position de force », estimait pour sa part le trader. Pour Chris Godsmark, « c’est un jeu de poker. Toutes les parties intéressées peuvent influencer quelque peu les négociations. Mais au final, il n’y a qu’un acheteur possible, et c’est Vodafone ». Les grandes manœuvres sont en tout cas lancées, à quelques jours de l’arrivée à expiration du pacte qui lie les actionnaires de Cegetel, le 23 septembre.
Selon des informations de presse parues hier dans le Financial Times, le britannique Vodafone prépare une offre de 12,3 milliards d’euros sur SFR, l’opérateur de téléphonie mobile dans lequel VU détient indirectement 35 %, via sa filiale Cegetel. Vodafone n’a pas souhaité commenter, mais une source proche du dossier a rappelé que l’opérateur avait déjà exprimé son...