Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Social - Suspension provisoire du débrayage, en attendant le Conseil des ministres Journée symbolique de grève dans les transports en commun

Apaisés par des assurances fournies par le ministre des Transports, les deux syndicats des employés et ouvriers des chemins de fer et des transports en commun ont décidé de suspendre la grève ouverte qu’ils ont entamée hier, en attendant les Conseils des ministres successifs des 27 et 28 août. Les grévistes ont la promesse que le décret ordonnant le déblocage des crédits correspondants aux indemnités de fin de service de 1 180 employés de l’Office des chemins de fer et des transports en commun (OCFTC) et portant la signature de M. Négib Mikati sera soumis au Conseil des ministres. La souplesse dont les syndicats on décidé de faire preuve traduit leur espoir de voir le chef du gouvernement faire preuve de compréhension à leur égard et ordonner au ministre des Finances de ne plus retarder indéfiniment le paiement de ces indemnités (au total, 15 milliards de livres). La décision de suspension de la grève a été prise après une première journée de débrayage et une manifestation place Riad el-Solh, à quelques dizaines de mètres de l’entrée du ministère des Finances. Cernés par l’armée et les FSI, les grévistes ont déployé des banderoles et ont été harangués par les dirigeants syndicaux. Le président de la CGTL Ghassan Ghosn, le vie-président Bassam Tleiss et le président du syndicat des ouvriers et employés de la régie des tabacs Fadlallah Chérif ont participé au sit-in, aux côtés des deux présidents des syndicats concernés, Mostapha Mokahhal (chemins de fer) et Hassan Kanso (transports en commun). Ce que demandent les grévistes, leurs droits aux indemnités, le déblocage des crédits destinés à l’office prévus au budget (7 milliards de livres), l’achat de pièces de rechange pour les autobus à l’arrêt (130), le paiement du forfait transport (6 000 livres/jour), est évident. Et c’est pour faire plier un M. Siniora « despotique et pharaonique », comme le décrivent les ouvriers, que la grève des 929 salariés (835 aux transports en commun et 94 aux chemins de fer) a été déclenchée. Croyant gagner à sa cause l’opinion, M. Siniora a précisé hier, dans un communiqué, qu’entre 93 et 2001, le Trésor a dépensé 151 milliards de livres sur l’office et n’en a récolté que 43 milliards. Mais on voit mal le lien que M. Siniora établit entre ce bilan et les indemnités des salariés. Pour leur part, les salariés protestent contre cette volonté insidieuse de leur attribuer les pertes de l’office et de les sanctionner. Ils affirment que l’office peut très bien être rentable, si la volonté politique de le gérer convenablement existe. En chiffres, les transports en commun représentent, pour le moment, 150 autobus de grande capacité. Le tarif du trajet à bord de ces véhicules est de 500 livres. Depuis l’arrêt des minibus, leurs recettes quotidiennes, qui stagnaient autour de 16 millions de livres par jour, s’élèvent désormais à 23 millions de livres, ce qui signifie qu’ils transportent quelque 46 000 passagers sur 20 lignes urbaines.
Apaisés par des assurances fournies par le ministre des Transports, les deux syndicats des employés et ouvriers des chemins de fer et des transports en commun ont décidé de suspendre la grève ouverte qu’ils ont entamée hier, en attendant les Conseils des ministres successifs des 27 et 28 août. Les grévistes ont la promesse que le décret ordonnant le déblocage des crédits...