RECHERCHE - L’Ifapo lance un nouveau site web L’archéologie proche-orientale sur le Net(photos)

À l’intention de tous les archéologues et passionnés d’histoire francophones, un nouveau site web a été lancé: www.mom.fr/ifapo. Il s’agit de l’adresse du site créé par l’Institut français d’archéologie au Proche-Orient (Ifapo) pour «faciliter le dialogue entre les spécialistes dans ce domaine et les tenir au courant de l’actualité archéologique proche-orientale», explique M. Jean-Louis Huot, directeur de l’Ifapo. Le site, à travers ses différentes pages, vise à «fournir des informations sur l’institut ainsi que sur l’actualité archéologique au Liban, en Syrie, en Jordanie et en Irak, à diffuser les nouvelles relatives aux découvertes des missions archéologiques françaises, à apporter des renseignements pratiques aux chercheurs et à mettre sur le Net les publications de l’Ifapo.» Ces différents thèmes sont affichés sur la page d’accueil, divisée en trois colonnes. Au centre, l’historique de la fondation de l’Ifapo, à droite, les noms des pays mènent le surfeur aux pages consacrées aux trois antennes de l’Ifapo : Beyrouth, Damas et Amman. Chaque antenne figure sur une page où est présenté l’historique de sa fondation ainsi que des informations pratiques sur les réservations des chambres d’hôtel ou du matériel topographique et photographique assuré aux missions archéologiques. Grâce aux pages des antennes de l’Ifapo, le surfeur peut naviguer pour connaître tous les détails de l’archéologie dans chacun de ces quatre pays. Les administrations, ainsi que les instituts de recherches européens et les universités opérant dans ces pays, y figurent. Leurs adresses complètes sont données ainsi que quelques informations pratiques et le sommaire du dernier numéro de leurs publications scientifiques portant sur l’archéologie. En plus de ces données scientifiques, les pages permettent au surfeur de connaître chacun de ces quatre pays à travers un répertoire des sites Web. Ministères, agences de voyages, bibliothèques, sites archéologiques, universités sont aussi catalogués afin de faciliter le voyage, le séjour ou la recherche scientifique. En dehors de ces pages d’informations pratiques sur l’archéologie dans ces pays, le site Web de l’Ifapo permet au surfeur de visiter virtuellement les sites fouillés par des missions françaises au Liban, en Syrie et en Jordanie. Sur la page d’accueil, le bouton «mission» mène directement à la carte de cette région où sont implantés les chantiers de fouilles. Les deux pages Web consacrées aux sites tentent de répondre aux attentes des amateurs et des spécialistes. Si les premiers cherchent à connaître ces sites dans leurs contextes historiques et géographiques, à comprendre leur enjeu scientifique, les seconds veulent être tenus au courant des résultats des campagnes de fouilles et des dernières publications de ces missions. À ces éléments s’ajoutent l’adresse complète de l’équipe de fouilles et celles des chefs de mission, ce qui peut faciliter la communication entre spécialistes et permet aux étudiants en archéologie de poser leurs candidatures pour des stages de fouilles. Ces pages des missions seront mises à jour annuellement, suite à chaque campagne de fouilles. Un site répertorié Le second bouton sur la page d’accueil est celui des publications. « L’Ifapo est un éditeur de livres scientifiques (la collection Bibliothèque archéologique et historique (BAH) et une revue annuelle spécialisée en archéologie, “Syria”», souligne M. Huot. «La toile est un moyen de diffusion de la liste des livres déjà édités et ceux en cours de préparation. Ainsi, toute personne désirant compléter sa collection des numéros de la revue ou de la BAH peut les commander directement du Web», poursuit-il. D’ailleurs, le Banner (bannière) de ce site Web est utilisé comme moyen d’information rapide sur les dernières publications de l’Ifapo. Le troisième bouton de la page d’accueil intitulé «actualité» distingue ce site Web de tous les autres. Cette rubrique, divisée en deux parties, vise, d’une part, à informer le surfeur des «manifestations scientifiques» relatives au Proche-Orient en lui présentant le calendrier de ces événements aux quatre coins du monde et, d’autre part, à le tenir au courant des dernières découvertes archéologiques. «Depuis quelques années, l’actualité archéologique est plus largement présentée dans les journaux du Liban, de Syrie, de Jordanie et d’Irak, indique M. Huot. Les découvertes fortuites sont signalées et des reportages présentent les comptes rendus des campagnes de fouilles des différentes missions. Ces articles de presse sont résumés, traduits en français et mis sur les pages qui leurs sont consacrées. Cette revue de presse répond à un objectif principal de la création de ce site, celui de mettre au courant nos collègues, ne séjournant pas en Orient et ne parlant pas l’arabe, de l’actualité archéologique dans cette région du monde.» Si par ses différentes rubriques ce site Web couvre l’archéologie proche-orientale, son grand intérêt demeure toutefois dans sa mise à jour. «Pour ne pas devenir une vitrine d’information “figée”, ce web aura une mise à jour mensuelle», explique M. Huot. «Ainsi, de nouvelles données sur les missions archéologiques françaises seront diffusées, les revues de presse activées et les dates des tables rondes et conférences prévues seront données», poursuit-il. Le nouveau site Web de l’Ifapo comble d’immenses lacunes de l’archéologie proche-orientale. Cette dernière existe à peine sur la toile. En fait, aucune administration officielle des quatre pays en question n’est présente sur le Web. Les missions archéologiques sont par conséquent éparpillées sur les sites des universités ou tout simplement ne figurent pas sur la toile. Quant aux informations données sur les sites des différents instituts et centres de recherches, elles se limitent souvent à leurs activités. Se présentant sous le nom de l’Ifapo, www.mom.fr/ifapo est en fait un site « répertoire » de toute l’archéologie proche-orientale. Sites, administrations, publications, revues de presse et instituts, tout y figure pour les connaître, il suffit de surfer. Joanne FARCHAKH