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Les députés hostiles à la privatisation de l’EDL tentent d’obtenir l’ajournement du projet

À tour de rôle, les détracteurs de la privatisation de l’électricité tentent, au cours de la réunion parlementaire qui reprendra aujourd’hui, de convaincre le gouvernement d’ajourner ce projet, surtout, disent-ils, que la situation financière de l’EDL s’est améliorée sous sa nouvelle direction. Les députés hostiles à la privatisation se sont interrogés, pour la plupart, sur la finalité du projet, sur sa faisabilité, sur le produit de la vente, sur le sort de la dette de l’EDL, sur l’opportunité d’avoir dépensé des milliards de livres sur un service qu’on s’apprête maintenant à vendre. M. Husseini stigmatise la tendance du gouvernement à « tout vendre sous prétexte de vouloir réduire la dette publique qui se chiffre à 32 milliards de dollars ». « Tiens, plaisante M. Berry, nous devons changer la publicité d’Einstein » qui passe sur la LBCI et dans laquelle on avance le chiffre de 30. Par la voix de MM. Mohammed Raad et Ali Ammar, le Hezbollah annonce qu’il est contre le projet. M. Ammar s’interroge sur le sort des sommes collectées par l’EDL pour le compte des municipalités. M. Siniora explique qu’il n’est pas possible de léguer cette dette à la société privée qui gérera le secteur de l’électricité et assure que c’est le Trésor qui se chargera de rembourser les municipalités suivant un calendrier-programme qui sera établi dès que la privatisation aura lieu. Il faut s’attendre aujourd’hui à ce qu’un article portant sur ce point précis soit inclus au projet de loi. À son tour, le chef du gouvernement explique qu’avec la privatisation de l’EDL, un meilleur service sera assuré aux abonnés à un prix réduit, des fonds seront drainés au Trésor et la dilapidation de fonds cessera à l’Électricité du Liban. Mais c’est compter sans la ténacité du député Boutros Harb qui, citant des passages d’un livre de Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie et ancien vice-président de la Banque mondiale, énonce les inconvénients de la privatisation. Il indique que Stiglitz explique sa démission de la Banque mondiale par ces mots : « Plutôt que d’être muselé, j’ai préféré partir ». « C’est un principe qui devrait être appliqué au Liban », rétorque le président de la Chambre. M. Harb se demande aussi comment la société qui prendra en charge l’EDL pourra collecter les factures si elle ne bénéficie pas du soutien des forces armées et estime que la privatisation se déroule dans de mauvaises conditions. Il explique : « 50 % de la population ne paie pas ses factures, ce qui se répercutera immanquablement sur le prix de vente qui tombera sûrement de 50 % ». C’est M. Walid Eido qui lui répond, en affirmant que comme Joseph Stiglitz, il y a d’autres économistes qui ont publié des livres et qui ont vanté les avantages de la privatisation et que cette entreprise s’est avérée être un succès dans plusieurs pays. Le député de Batroun, tout comme MM. Nicolas Fattouche, Hussein Husseini, Antoine Haddad, Marwan Farès, Sélim Saadé et les députés du Hezbollah proposent de donner du temps à la nouvelle administration pour qu’elle puisse assainir la situation financière de l’EDL. Tous exprimeront aujourd’hui leur opposition au projet de loi.
À tour de rôle, les détracteurs de la privatisation de l’électricité tentent, au cours de la réunion parlementaire qui reprendra aujourd’hui, de convaincre le gouvernement d’ajourner ce projet, surtout, disent-ils, que la situation financière de l’EDL s’est améliorée sous sa nouvelle direction. Les députés hostiles à la privatisation se sont interrogés, pour la...