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Actualités - CHRONOLOGIE

Hommage du PSP à Nassib Lahoud Vives critiques contre le meeting d’Antélias

Le meeting oratoire que l’opposition chrétienne a organisé mardi à Antélias pour commémorer les rafles du 7 août 2001 n’en finit pas de susciter des critiques en raison de thèses jugées « subversives » développées dans certains discours. Et c’est dans les milieux proches de la Syrie notamment que les propos tenus à Antélias ont soulevé des vagues, alors que dans le camp de l’opposition, on s’abstenait de réagir aux remous provoqués par le meeting. En fait, seul le PNL – dont le chef, Dory Chamoun, avait appelé au cours du meeting à la formation d’un gouvernement représentatif de toutes les forces politiques en présence et à l’organisation d’élections parlementaires libres – a commenté la levée de boucliers contre le meeting, la situant dans le cadre de la campagne d’intimidation menée contre l’opposition, selon le parti, depuis un an. À partir de Dimane où il a eu un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, le ministre de la Défense, Khalil Hraoui, a mis en garde contre les « slogans lancés à Antélias », estimant que leurs effets sont connus de tous. Notons que ce sont essentiellement les appels à une révision de l’accord de Taëf et à un parrainage américain d’un rééquilibrage des relations libano-syriennes qui sont principalement à l’origine du tollé. M. Hraoui s’est demandé « par quel moyen il serait possible de convaincre les Libanais et les chrétiens en particulier des aspects positifs des slogans brandis », mettant en garde contre « les projets importés de l’extérieur et enjolivés grâce à des slogans douceureux «. Il a aussi insisté sur le fait que « chaque prise de position locale a des résonnances régionales ». Le point de vue de Fadlallah Plus violent, l’uléma Mohammed Hussein Fadlallah a estimé dans son prêche du vendredi que « les rassemblements d’une seule couleur ne servent pas l’indépendance et la liberté », s’interrogeant sur « l’opportunité de présenter le problème qui se pose au Liban comme étant celui de la présence syrienne et non pas Israël ou de donner l’impression que le seul règlement possible réside dans les pressions que le Congrès américain peut exercer sur la Syrie à travers les résolutions qu’il adopte ». Pour le dignitaire chiite, « ce sont les Libanais qui doivent résoudre eux-mêmes leurs problèmes en privilégiant le dialogue qui leur assurera la sécurité, la liberté et la tranquillité ». « Et si un déséquilibre est constaté au niveau des rapports libano-syriens, qu’on engage un dialogue à ce sujet », a-t-il renchéri, estimant que « des slogans négatifs et impulsifs peuvent, surtout lorsqu’ils ont une connotation confessionnelle, causer du tort aux Libanais et creuser le fossé qui les sépare ». La même idée a été développée par le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, qui a rendu hommage au rôle joué par la Syrie au Liban. Le PSP, dont le chef, Walid Joumblatt, avait reproché jeudi au meeting d’Antélias d’avoir gonflé l’affaire des rafles d’août 2001, a, pour sa part, rendu hommage au président du Renouveau démocratique, Nassib Lahoud, pour « sa prise de position responsable » annoncée au lendemain du meeting. Dans un communiqué, le PSP a noté que M. Lahoud a « réaffirmé son adhésion aux constantes nationales, loin des tenants de l’extrémisme, qui tentent de remettre en question les acquis de la paix civile ainsi que les accords conclus entre les Libanais, qui prônent l’inimitié à l’égard de la Syrie et qui misent sur l’étranger pour faire passer leurs projets suspects ». Félicitant le député du Metn pour sa « sagesse », le PSP a relevé que M. Lahoud « s’était abstenu de prononcer un discours lors du meeting d’Antélias, sur lequel régnait un climat de mobilisation générale, et a refusé de se laisser entraîner dans la campagne subversive qui y a été menée ». Pour le parti de Walid Joumblatt, l’attitude de Nassib Lahoud est « de nature à contribuer au renforcement du camp de la modération ». Elle aide aussi, selon le PSP, à « la poursuite du dialogue national et à la protection de l’unité intérieure face à l’extrémisme et ses campagnes permanentes destinées à provoquer des troubles au Liban ». M. Lahoud, qui avait assisté au meeting d’Antélias sans prendre la parole, avait déclaré jeudi qu’il n’approuvait pas « les thèses politiques exposées dans certains discours » prononcés lors de ce rassemblement. Il s’était notamment déclaré opposé à un rejet de l’accord de Taëf et à toute tentative de rectifier les relations libano-syriennes « au moyen de pressions extérieures ».
Le meeting oratoire que l’opposition chrétienne a organisé mardi à Antélias pour commémorer les rafles du 7 août 2001 n’en finit pas de susciter des critiques en raison de thèses jugées « subversives » développées dans certains discours. Et c’est dans les milieux proches de la Syrie notamment que les propos tenus à Antélias ont soulevé des vagues, alors que dans le...